Parce qu'elles ne peuvent bénéficier des services des banques, des personnes se retrouvent marginalisées pour des actes quotidiens. Le service bancaire n'est-il pas d'intérêt général ?

Le RSA préparé par Martin Hirsch est une réforme emblématique de l'ouverture à gauche du gouvernement. Mais que disent les premières évaluations de ce programme ? Sa principale justification est d'inciter les chômeurs à reprendre un emploi, ce qui peut être utile en temps de reprise mais apparaît hors sujet dans le contexte actuel de forte montée du chômage. Du coup, l'accent mis sur la responsabilité individuelle apparaît aussi décalé, surtout si le suivi individuel qui doit favoriser l'insertion n'est pas au rendez-vous.

Réflexion, fin 2010, sur l'avenir des syndicats français, quelques semaines après la mobilisation exceptionnelle contre la réforme des retraites. Le syndicalisme en France a subit de fortes évolutions au cours des dernières années, avec un secteur public qui n'assure plus le rôle de locomotive des mouvements sociaux. L'action des organisations syndicales est également limitée par le faible taux de syndicalisation des Français, qui avec 8 % affiche la moyenne la plus basse des pays européens.

Réflexion sur le concept de solidarité et sa place dans la citoyenneté sociale, alors que les récentes réformes concoctées par le gouvernement français et l'Union européenne l'affectent directement. La notion de solidarité a une origine juridique. Elle repose sur l'appartenance à une communauté au sein de laquelle les membres qui sont à un moment donné les plus fortunés ou les moins exposés au risque contribuent davantage que les moins fortunés ou les plus exposés, mais tous ont les mêmes droits.

Depuis sa création en 1945, le régime général de la Sécurité sociale subit le feu des « réformateurs » de tout poil. Comment expliquer cet acharnement contre un système que l'on réduit souvent à une simple couverture des risques de la vie ? C'est qu'au-delà de l'assurance sociale, les pionniers de la « Sécu » forgeaient un outil d'émancipation du salariat géré par les travailleurs.

Fin août 2008, après quelques mois de flottement durant lesquels le projet menaçait d'être enterré, le président français, Nicolas Sarkozy, annonçait officiellement la mise en place d'un nouveau dispositif d'aide au personnes pauvres : le revenu de solidarité active (RSA), ainsi que son calendrier et son mode de financement.

Que restera-t-il au bout du compte de la réforme de l'assurance maladie ? Après la rencontre du Premier ministre avec les syndicats de médecins, la question est désormais posée.

Pouvoir d'achat, contrat de travail, représentativité, réforme de l'Etat : le patron de la CFDT et le ministre du Travail ferraillent sans concession. Sans refuser non plus quelques points d'accord.

Le haut-commissaire Martin Hirsch se bat pour le revenu de solidarité active. Sarkozy lui en donnera-t-il les moyens ?

Au lendemain du Grenelle de l'insertion, quel est le bilan de l'expérimentation du revenu de solidarité active ? Son initiateur et le député socialiste s'opposent.

Depuis son élection, Nicolas Sarkozy a ouvert des chantiers sur tous les fronts. De quoi cet activisme est-il le nom ? En cette rentrée, la gauche comme la droite s'interrogent sur son efficacité.

Les difficultés rencontrées par le président Barack Obama pour mettre en oeuvre, aux Etats-Unis, une réforme du système de santé plus mutualisée, rappellent - s'il en était besoin - combien le système de protection sociale français (comme celui de nombreux autres pays européens) est particulier et providentiel pour les citoyens. Revers de la médaille, l'Etat-providence à la française, qui a fort bien fonctionné pendant ses 30 premières années, dans un contexte d'expansion économique, s'enlise depuis deux décennies.