Après une campagne sur une ligne autonomiste, EELV se divise sur la suite. Notamment vis-à-vis du reste de la gauche. Après leur succès aux européennes, les Verts allemands vont-ils prendre le pouvoir ? Et, si oui, comment et avec qui ?

Au sortir d'élections européennes catastrophiques pour la gauche, les députées Clémentine Autain (La France insoumise) et Elsa Faucillon (Parti communiste) tirent la sonnette d'alarme. Le 30 juin 2019, elles lancent un appel à un "big bang" pour engager la reconstruction d'une gauche "en miettes, désertée par une très grande partie des classes populaires".

Ebranlés par leur score aux européennes, le mutisme de Mélenchon et le départ de Charlotte Girard, les militants appellent à de nouveaux statuts pour le mouvement.

Elsa Faucillon, députée PCF, est coauteure de l’appel à un « big bang » de la gauche. Elle milite pour le rapprochement de tous les mouvements qui se situent de ce côté de l’échiquier – et pas seulement les partis. En complément de l'interview, un article intitulé "Le lien qui houspille" analyse les liens entre Elsa Faucillon et Clémentine Autain.

La gauche cultive le souvenir des grands vaincus de l'histoire, farouches défenseurs des prolétaires, ennemis des compromis et, pour cette raison, renvoyés dans les marges de l'histoire. Blanqui l'enfermé, Trotski le bolchevik assassiné et Guevara le Che abattu en Bolivie, sont toujours les icônes des révolutionnaires.

Le PS a changé : tel est le message que sa nouvelle direction a voulu délivrer à La Rochelle, où elle organisait sa première université d’été depuis 2015.

De plus en plus plébiscité par les jeunes générations, le socialisme peut-il redevenir un courant majeur ?

La gauche paraît avoir abandonné à l'extrême droite le drapeau de Valmy et du Vercors. Un étrange reniement, car c'est, au contraire, la fusion entre la nation et l'idéal égalitaire de la République qui fonde depuis la Révolution la spécificité du "cas" français. Tandis qu'en 1815, en 1871 et en 1940, les classes possédantes confieront à l'envahisseur le soin de solder leurs comptes avec la République détestée.

En élisant une direction clairement ancrée à gauche, les sociaux-démocrates espèrent remédier à leur profonde crise existentielle. Un peu tard, sans doute.

Le socialisme revient dans les débats outre-Atlantique. En campagne pour la primaire du Parti démocrate, Bernie Sanders et Elizabeth Warren lancent des propositions que ne renieraient pas, en France, le Parti socialiste ou La France insoumise. Un virage à gauche pour cette formation qui a porté au pouvoir Barack Obama, lequel pense que c'est au centre que se gagne l'élection.

Les écologistes allemands fêtent leurs 40 ans d’existence, trente ans d’unification et un parti en pleine ascension. Ils gouvernent en région et visent la chancellerie à Berlin aux prochaines élections générales. Illusion ou réalité ?

Ce parti longtemps associé à l’IRA est parvenu, le 8 février, à séduire les laissés-pour-compte d’une économie florissante. Paradoxalement, la réunification de l’île, son objectif ultime, et le Brexit n’ont eu qu’une influence minime sur le vote.