Les experts européens dépêchés à Athènes pour veiller à la bonne marche des réformes s'avouent ahuris par l'absence d'un véritable Etat et par l'ampleur de la corruption. A l'approche des législatives du 6 mai 2012, tout le système politique se trouve sur la sellette.

Au Parlement du pays berceau de la démocratie, les néonazis détiennent désormais 21 sièges. Le révélateur d'un profond malaise. Car Aube dorée occupe le terrain là où l'Etat est absent.

Victimes des marchés, Papandréou et Berlusconi ont passé la main. Monti et Papademos l'ont reprise. Et ça risque de faire très mal !

Alors qu'un nouveau plan d'austérité est exigé de la Grèce pour débloquer une aide, la crise bat son plein à Athènes. Deux jeunes journalistes racontent trois journées qui ont vu la Grèce trembler.

Depuis un siècle, deux familles se partagent la gouvernance de la Grèce : les Papandréou et les Caramanlis. Les pères ont apporté au pays grandeur et indépendance, les fils, décadence et déshonneur.

Les émeutes qui ont éclaté dans tout le pays après la mort d'un adolescent vont bien au-delà de la colère contre une bavure policière. C'est tout le système politique et social qui est mis en accusation par les jeunes, qui en sont exclus

Un mois après les émeutes qui ont révélé le profond malaise social du pays, le Premier ministre Costas Caramanlis a remanié son équipe. Objectif : rendre l'Etat plus efficace et renouer avec la jeunesse en difficulté.

Avec la crise budgétaire et économique, c'est le dossier qui inquiète l'Europe. Athènes est devenue la porte d'entrée sur le Vieux Continent des migrants sans papiers, syriens et afghans en particulier. Et, là aussi, l'Etat est débordé.

Acculé par une situation économique désastreuse, éclaboussé par plusieurs scandales, le Premier ministre Costas Caramanlis a convoqué des élections législatives anticipées. Etat des lieux

Pour résorber sa dette et son déficit, le gouvernement grec s'engage à réduire les dépenses publiques et à lutter contre la corruption.