Les résultats des élections parlementaires du 6 mai 2012 sonnent le glas des deux partis qui, depuis près de quarante ans, dominaient la scène politique grecque. Une conséquence sans appel de la politique d'austérité.

Chômage, pauvreté : les Grecs vivent de plus en plus mal les mesures d'austérité dictées par l'UE, la Banque centrale européenne et le FMI. Les élections du 6 mai 2012 ont révélé une percée de la gauche radicale et de l'extrême droite. Un gouvernement n'ayant pu être formé, la population votera de nouveau le 17 juin. Un vote jugé décisif pour l'avenir du pays, mais aussi pour la zone euro.

Le 22 juin 2012, les équipes grecque et allemande s'affrontent à Gdansk, en Pologne, sous le regard d'Angela Merkel et de millions de spectateurs. Au-delà du foot, c'est la gestion de la crise de l'euro qui descend sur le terrain.

Les autorités ont frappé un grand coup en arrêtant les leaders et plusieurs militants de la formation néonazie, suspectés de meurtres. Mais cela ne résout pas les problèmes du pays, sur lesquels prospère le parti.

Les dirigeants de Syriza avaient promis à leurs électeurs de revenir sur les conditions de l'aide octroyée à Athènes. Mais, isolés à Bruxelles, ils ont dû céder aux exigences de leurs créanciers européens. Le nouveau pouvoir, issu de l'extrême gauche, pourra-t-il résister à ce revirement ?

A 65 ans, l'intraitable Panagiotis Nikoloudis a renoncé à sa robe de procureur pour endosser le costume de ministre anticorruption. Un poste clef au sein du gouvernement grec, créé sur mesure pour celui qui, depuis trente ans, combat l'une des plaies d'un pays aux caisses désespérément vides.

Avec le référendum grec, c'est surtout la marge de manoeuvre de la France et de l'Allemagne qui s'est considérablement rétrécie.

La plus grande question soulevée par l'élection de Syriza en janvier 2015 n'est pas celle de la Grèce. Il s'agit de savoir si un peuple qui a adopté l'euro peut exprimer un choix démocratique.

Trois semaines après les élections législatives, le gouvernement de gauche radicale bénéficie d'un soutien quasi unanime. Reportage dans la capitale grecque où le Premier ministre, Alexis Tsipras, est présenté comme le héros qui saura triompher de la rigueur européenne.

Avec 35,4% des suffrages pour son parti aux législatives, le Premier ministre grec Alexis Tsipras vient de remporter sa troisième élection de l'année. Mais l'enthousiasme de janvier, lors de son accession au pouvoir, a laissé place à une certaine défiance, palpable dans les rues d'Athènes.

Faut-il craindre que le peuple grec se rende aux urnes le 25 janvier 2015 pour élire Alexis Tsipras, du parti Syriza, le candidat anti-austérité ? Certainement pas ! Même si Bruxelles et Berlin protestent, les urnes seront décisives.

Dans un contexte d'austérité extrême et d'incertitude quant à son avenir dans la zone euro, la Grèce se rend aux urnes le 25 janvier 2015. Malgré les doutes émis par Athènes et Berlin sur la viabilité de son programme économique, le parti Syriza semble sur le point de prendre le pouvoir.