Dans un essai racontant la vie de combattants en Ukraine et en Syrie, l’universitaire poursuit un travail dont les racines plongent dans une quête très personnelle.

La riposte tant attendue de Kiev contre l'armée russe a commencé. Et avec l'explosion du barrage de Kakhovka, la guerre est entrée dans une nouvelle phase décisive

Depuis deux mois, les frappes s’intensifient sur le port de la mer Noire, symbole des échecs de la marine russe et chaînon manquant d’un couloir vers la Transnistrie qui couperait l’Ukraine de la mer. Moscou semble vouloir gommer ses erreurs et changer de stratégie, constate cette reporter de guerre.

Depuis février 2022, les affrontements de haute intensité en Ukraine se déroulent avant tout sur le champ de bataille. Mais, la guerre se mène et se gagne aussi sur le terrain numérique. Les nouvelles technologies contribuent à renforcer les marges d'action des belligérants mais encouragent également l'implication croissante de civils, potentiellement problématique au regard du droit international humanitaire. Les succès ukrainiens dans les champs cyber comme informationnel ont pu contribuer à réduire l'asymétrie avec l'adversaire russe.

La guerre en Ukraine a remis en avant le sujet de la défense européenne. Quels dispositifs ? Quelle implication des États ? À quel type de renforcement militaire peut-on s'attendre dans les temps à venir ?

La dévastation de ce grenier à grains va se répercuter de façon dramatique ailleurs, notamment en Afrique.

En lui imposant des mesures coercitives d’une ampleur inédite, les pays occidentaux entendaient faire reculer Moscou en Ukraine. C’était sans compter sur la robustesse de l’économie russe, dont les revenus pétroliers ont retrouvé leur niveau d’avant-guerre. La politique de substitution aux importations, le commerce avec des pays émergents et le développement d’un système financier autonome ont fait le reste.

La résistance à un envahisseur se nourrit de symboles partagés, d’un fond commun affirmant une identité, tout en construisant sa légende au fil des événements. La mobilisation patriotique en Ukraine puise aux sources les plus hétéroclites. Parmi elles, un hymne qu’entonnaient des combattants ukrainiens au sein de l’armée austro-hongroise en 1914 connaît un succès inattendu.

Alors que la guerre en Ukraine aurait déjà fait près de 200 000 morts et blessés, les appels à la négociation en vue d’un cessez-le-feu se multiplient, sans enrayer l’intensification du conflit. En difficulté sur le front, la Russie bombarde les villes ukrainiennes depuis l’intérieur de ses terres. De son côté, Washington continue de livrer des armes de plus en plus sophistiquées à Kiev. Présence d'un second article intitulé : "Propositions pour une sortie de crise".

Paradoxe : “d’un côté, l’ordre international occidental tel qu’il a été créé après la Seconde guerre mondiale et réorganisé à la fin de la guerre froide, s’effrite ; d’un autre côté, l’Occident s’est montré plus cohérent et plus robuste dans sa réponse à Vladimir Poutine que ce à quoi on aurait pu s’attendre.” L’ancien ambassadeur Michel Duclos détaille ici pourquoi et comment l’Occident doit proposer un nouvel ordre mondial.

Un mal pour un bien ? Comment ne pas anticiper la possibilité d’une implosion de la Fédération de Russie, sous le double effet d’un échec militaire et d’une situation domestique particulièrement dégradée ?

Le mot gagnant n’est pas le plus sexy, mais c’est lui qui aura le plus de répercussions sur la vie quotidienne.