Dans l'enclave palestinienne, les Nations unies et les islamistes du Hamas au pouvoir se livrent une bataille acharnée par centres aérés interposés

Parce que la réussite du processus de paix menace directement leurs intérêts, les extrémistes des deux bords n'ont qu'un objectif : torpiller coûte que coûte tout règlement négocié.

Scellée le 4 mai 2011 au Caire, la réconciliation entre le parti de Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste rapproche un peu plus les Palestiniens d'une proclamation unilatérale de leur Etat. Mais elle condamne aussi les deux factions rivales à s'entendre durablement.

Au pouvoir à Gaza depuis quatre ans, le mouvement islamiste a vu sa gestion des affaires plombée par le blocus israélo-égyptien, mais aussi par ses propres contradictions. Saura-t-il en tirer les leçons ?

En quête de reconnaissance et de leadership, le mouvement islamiste palestinien veut profiter de la nouvelle légitimité que lui confère le Printemps arabe pour intégrer l'OLP, quitte à procéder à une révision idéologique.

Après l'attaque meurtrière contre ses troupes à la frontière avec l'Etat hébreu, Le Caire a aussitôt riposté en lançant une opération militaire contre les islamistes radicaux dans le Sinaï.

L'organisation islamiste n'est sans doute pas à la hauteur de la situation, mais le Fatah reste incapable de remettre de l'ordre dans ses rangs, constate le quotidien de Ramallah.

Le mouvement islamiste Hamas et d'autres groupes d'opposition ont les moyens de saborder la tenue du référendum, constate amèrement le grand journal palestinien de Jérusalem.

Si le gouvernement israélien accuse le Hamas d'être à l'origine de l'explosion, toutes les autres sources contredisent cette version. Et Tsahal, note "Ha'Aretz", a trop menti ces dernières années pour qu'on le croie.

Si les Palestiniens semblent aujourd'hui incapables de former un gouvernement d'union nationale, c'est que les visions du monde des deux mouvements sont quasi inconciliables.