Les démarches pour former un gouvernement d'union nationale sont dans l'impasse et les islamistes réaffirment leur refus de reconnaître Israël. Mais les exclure du pouvoir, avertit "Al-Ayyam", entraînerait une explosion de violence.

Si les combats en Palestine entre le Hamas et le Fatah se poursuivent, ils repousseront tout espoir de paix avec Israël, prévient le grand quotidien "Yediot Aharonot". Un engrenage qui aurait aussi des répercussions négatives sur l'Egypte, la Jordanie et l'Etat hébreu.

Le Premier ministre israélien a chaleureusement embrassé le président palestinien lors de leur récente rencontre. Cela ne suffit pas à faire oublier des mois de guerre.

La mobilisation des citoyens a obligé le ministre de l'Education, islamiste, à revenir sur l'interdiction d'un recueil de légendes populaires jugées trop impudiques. Ce dont se félicite le site palestinien Amin.

En lançant des roquettes sur le territoire israélien, le Hamas cherche à reproduire le scénario libanais de l'été 2006. Mais Israël ne doit pas se laisser dicter son agenda militaire, estime le chroniqueur militaire du "Yediot Aharonot".

Ne pas reconnaître le gouvernement palestinien d'union nationale est une grave erreur, écrit "Ha'Aretz". Le pire danger pour Israël, ce n'est pas le Hamas mais l'état d'anarchie à Gaza.

Depuis le 14 juin 2007, les islamistes règnent en maîtres sur la bande de Gaza, d'où ils ont évincé leurs rivaux du Fatah. Le cabinet de crise qui a été formé par le président Abbas avec l'appui de la communauté internationale voit ainsi ses pouvoirs limités à la seule Cisjordanie.

Pour l'opposition prosyrienne libanaise, la flambée de violence fait partie d'un plan israélo-américain qui vise à briser le Hamas avant d'engager une véritable guerre contre le Hezbollah.

L'Autorité monétaire palestinienne n'a pas la tâche facile. En luttant contre le blanchiment d'argent, elle s'est attirée les foudres du Hamas.

Les raids israéliens se sont multipliés dans la bande de Gaza depuis le samedi 27 décembre 2007. A l'heure où nous mettons sous presse, des chars et des unités d'infanterie se massent près de la frontière dans la perspective d'une offensive terrestre.

Après deux semaines d'affrontements, la stratégie d'Israël demeure peu visible. Vouloir éradiquer le Hamas à Gaza semble hors de portée. La guerre sert-elle donc d'autres buts ? Par exemple redorer le blason de Tsahal après son échec face au Hezbollah libanais en 2006.