S'ils ont mauvaise presse en ce moment, les grands commis de l'Etat inspirent les auteurs. De Stendhal à Eric Rohmer, d'Yves Robert à Olivier Py, la culture adore disséquer cette caste surdiplômée et invisible.

Ils ne sont pas élus, pourtant ils sont omniprésents dans la prise de décision publique. Avec Emmanuel Macron au pouvoir, les technocrates vivent un âge d'or, au point d'éclipser des politiques de plus en plus marginalisés. Sommaire. Ceux qui gouvernent vraiment la France. Marc Guillaume, le technocrate le plus puissant de France. A l'intérieur de la "pensée Trésor". Marie-Françoise Bechtel : "L'origine du problème, ce n'est pas l'ENA, ce n'est pas Sciences-Po".

Réformer sans penser aux gens, cultiver l’entresoi, se sentir au-dessus de tous... La critique envers les technocrates s’est encore renforcée avec la crise des "gilets jaunes". S’ils admettent volontiers être trop coupés du monde, ces serviteurs de l’état se sentent pourtant investis d’une mission qui dépasse le temps des mandats. Et s’inquiètent, alors que se termine le grand débat national, de l’affaiblissement des responsables politiques.

Ils sont aujourd’hui membres du gouvernement, députés ou proches d’Emmanuel Macron, et partagent la même petite ligne sur leur CV. Non pas l’ENA, que le président songerait à réformer, mais la prestigieuse Kennedy School of Government de l’université Harvard. “Une coïncidence”, clament-ils. Pourtant, l’enseignement délivré, plus pratique qu’idéologique, et les valeurs progressistes qui y sont défendues ont servi de matrice au mouvement En marche !

Le nouveau procureur d'Alger a-t-il été nommé pour servir les desseins du chef d'état-major Ahmed Gaïd Salah ? Éléments de réponse.

L'ancien grand commis de l'État coule une retraite dorée, tout en participant aux débats socio-économiques au sein de l'Istiqlal et en prodiguant ses conseils à des clients privés. "JA" est allé à sa rencontre.

Servir l'Etat, telle était la vocation première des diplômés de Polytechnique, de l'ENA ou de Sciences po. Une vocation contrariée depuis quelques années...

Bagarres, crises de nerfs, dépressions... Les anciens hauts responsables du régime Bouteflika placés en détention accusent sévèrement le coup. Enquête.

Le collège de Bruges, c'est un peu l'ENA de l'Union européenne. Pendant neuf mois, les étudiants y vivent quasiment coupés du monde, comme protégés de l'euroscepticisme en hausse sur le Vieux Continent.

C'est nouveau : les grands serviteurs de l'Etat nommés en Conseil des ministres sont fortement incités à se former à la "parole persuasive". Avec des résultats probants.

L'institution est toujours sans tête. Ennuyeux, alors qu'une redéfinition de ses mssions paraît nécessaire. Les candidats au poste se bousculent.

Condamné en 2019, l'ex-patron des services secrets a été acquitté de l'accusation de complot contre l'armée et l'autorité de l'Etat. Comment a-t-il vécu son séjour carcéral ? Pourquoi a-t-il été réhabilité ? A-t-il été, comme il l'affirme, victime d'une machination ? Éléments de réponse.