En décembre 2019, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, alors dirigée par une haute fonctionnaire liée au cabinet de la ministre Elisabeth Borne, a rendu un avis très favorable... à Elisabeth Borne. Avant de devoir rétropédaler.

L'entourage du président se gargarise de la nomination de Jean Castex, présenté jusqu'à la nausée comme un "homme des territoires". Et prétend avoir clos l'époque de la toute-puissance des hauts fonctionnaires. Une aimable fable.

Le tempétueux secrétaire général du gouvernement a été remplacé en juillet 2020 par la discrète Claire Landais à ce poste stratégique.

Multiples craintes autour du phénomène du "pantouflage" dans le domaine de l'inspection des finances, en France. Un terme qui désigne le fait qu'un fonctionnaire rejoint pour un temps déterminé, ou non, le secteur privé. Une pratique courante parmi les membres de l'Inspection générale des finances (IGF), l'un des trois grands corps administratifs de l'Etat, avec, sur 333 inspecteurs recensés entre 1976 et 2016, 55% d'entre eux travaillant ou ayant travaillé dans le secteur privé et 34% qui sont passés par le secteur bancaire dans leur carrière.

Ancien vice-procureur aujourd'hui à la retraite, Michel Maes vient d'être mis en examen. Il aurait divulgué des informations sensibles à deux entrepreneurs du BTP.

De la haute administration et du pouvoir à la française, il a tout vu et presque tout connu. Jean-Pierre Jouyet a servi Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande avant d'être le mentor d'Emmanuel Macron. Il publie aujourd'hui "L'envers du décor" et se confie à "L'Obs''. Sommaire. L'homme des Présidents raconte. Entretien avec Jean-Pierre Jouyet : "Je pensais que Macron gouvernerait en social-démocrate". "Les grands corps, un lobby de l'ombre".

Politiques, diplomates, espions, ils sont nombreux, une fois retraités, à faire du lobbying pour des intérêts internationaux. Dans ''Ces Français au service de l'étranger", Clément Fayol interroge l'éthique de ces anciens hauts fonctionnaires

Institut du Service public : à coup sûr, personne ne dira que le nouveau nom de l'Ecole nationale d'administration (ENA), annoncé le 8 avril par Emmanuel Macron, souffre d'un excès de lyrisme ! Il semble au contraire signer une volonté de casser l'image d'arrogance, d'entre-soi et d'oligarchie coupée des réalités sociales qui colle aux basques de cet établissement créé en 1945 sur le souhait du général de Gaulle. Le mot "énarque" lui-même, que les Français emploient avec un égal mélange d'admiration et d'inimitié, ne sera bientôt plus.

"Spoils system". Le président veut des patrons d'administration obéissants. Une autre révolution ?

Le directeur de cabinet du Premier ministre a pris une place décisive au sommet de l'Etat. Enquête sur le techno le plus puissant de France.

Envisagée depuis longtemps, la réforme du recrutement et de la formation des hauts fonctionnaires avait échoué. Le Front populaire n'était pas parvenu à créer une Ecole nationale d'administration. Elle naît en 1945 dans le cadre d'une reconstruction d'ensemble de la haute fonction publique, l'une des grandes réformes de la Libération.