Officiellement, Hassan Nasrallah soutient le dictateur de Damas. Mais il sait que le drame syrien divise son parti et menace de relancer la guerre des communautés religieuses libanaises.

Avec l'intervention du Hezbollah aux côtés des forces de Bachar al-Assad, la guerre a enjambé les frontières... dans les deux sens. L'affrontement entre chiites et sunnites déchire désormais le Liban, et le gouvernement de Beyrouth n'a jamais été aussi impuissant.

Juste avant d'être assassiné, le 26 décembre 2013, dans un attentat à Beyrouth, l'ancien ministre des Finances libanais Mohammad Chatah écrivait au président iranien pour qu'il se désolidarise du Hezbollah.

Un rapport israélien révèle des détails incriminant le mouvement chiite dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Le procès par contumace des cinq inculpés débute ce 16 janvier 2014 à La Haye.

Le Hezbollah se targue d'avoir empêché le Liban d'être un pays banal... sans bombes ni attentats.

Damas n'apprécie guère que les militants chiites libanais qui se battent en Syrie s'attribuent les récentes victoires remportées sur l'opposition.

Le 24 mai 2000, après plus de vingt ans d'occupation, l'armée israélienne se retirait du Sud-Liban. Cependant, la frontière reste le lieu de fortes tensions, surtout depuis la reprise de l'Intifada. Côté libanais, le Hezbollah s'occupe de la reconstruction, tandis que les Israéliens renforcent leur ligne de défense. [...].