Dès le lendemain de l’attaque du Hamas, il y a tout juste un an, un récit s’est imposé dans l’espace public. Il n’y aurait pas d’« avant », et l’« après » n’aurait été que légitime défense d’un État menacé dans son existence même. Toute tentative d’affirmer le caractère colonial du conflit israélo-palestinien devient suspecte d’antisémitisme. Alors que le bilan à Gaza dépasse les 40 000 morts, il importe de revenir au contexte historique de ce drame.

Reportages au coeur d'un pays en sursis. Sommaire. Le destin tragique des "Top Gun" ukrainiens. Sur le front, l'hiver de tous les dangers. Le grand cimetière de la discorde.

Il est la voix de l'Histoire sur France Inter. C'est aussi l'un de nos plus fins esprits. L'"anorexie de la démocratie", les impasses de l'enseignement, le libéralisme... Entretien.

Aux États-Unis, on l'appelle tout simplement Civil War, la « Guerre civile ». Une façon de rappeler à quel point ce conflit secoua le pays, divisé de 1861 à 1865 entre l'Union et la Confédération, après la sécession des États du Sud. La postérité a retenu comme enjeu de la guerre l'abolition de l'esclavage. Mais ses conséquences bien plus vastes modèlent- encore aujourd'hui - les relations de la société américaine à son propre passé. Sommaire. Quand l'Amérique se déchire. L'affrontement des généraux : Ulysses Grant / Robert Lee. Lincoln, président martyr. La guerre des mémoires.

Plus que toutes les autres anciennes puissances impériales, la France est travaillée en profondeur par la question coloniale. Celle-ci structure la relation qu'elle entretient avec le monde et façonne le regard qu'elle porte sur elle-même. La société française, qui persiste à refouler son passé colonial et à nier son présent impérial, s'expose aujourd'hui à de graves dangers. Ca c'est sur ce terreau d'ignorance que prospèrent les entrepreneurs de la haine qui pullulent sur les plateaux de télévision et parasite les enjeux électoraux.

Plus de 800 000 morts pèsent sur la conscience de la France. Le rapport demandé par Emmanuel Macron sur le rôle de Paris dans le génocide de 1994 souligne la responsabilité de l'Hexagone et l'aveuglement dont a fait preuve celui qui était alors président de la République. Volontairement ou pas ? La question demeure.

En Israël mais aussi en Pologne se déroulent cette semaine les commémorations de la libération d'Auschwitz-Birkenau, voici soixante-quinze ans. Pourtant parler et se souvenir de l'extermination, malgré la multiplication des voyages sur les lieux du crime absolu, reste un défi.

Les accords d’Rvian, signés le 18 mars 1962, mettent un terme à la guerre en même temps qu’ils poussent à l’exode des centaines de milliers de ces Européens d’Algérie. Des familles forcées de tout quitter à la hâte, de repartir de zéro, et de vivre le coeur gros d’un « pays en moins, jusqu’à la fin des temps ». Sommaire. L’arrivée, une formalité pas si simple. Liberté, Égalité… Animosité. L’association fait la force. Les indemnisations : un casse-tête au long cours. D’Alger à Paris, ils tiennent le haut de l’affiche. De l’Algérie au reste du monde. J’y suis, j’y reste... Un Etat à construire.

Le président de la République veut rendre hommage, en donnant leurs noms à des rues ou à des édifices publics, à des « personnalités issues des quartiers populaires, de la diversité et des vagues d’immigration qu’a connues la France au XXe siècle ». Un comité scientifique oeuvre déjà à dresser une liste de 300 à 500 personnes. Alors, initiative louable ou périlleuse ? Sommaire. Dominique Taffin : « Il faut reconnaître les personnes laissées en marge de notre histoire ». Jean-Pierre Rioux : « Après l’“American way of life”, l’“American way of memory” ? »

"Historia" a demandé aux candidats – heureux ou malheureux – à la course à l'Elysée de nous livrer le nom du personnage qui incarne le mieux leur engagement politique et de justifier ce choix. La plupart se sont prêtés au jeu. Et leurs réponses sont parfois inattendues.

A côté des mémoriaux dédiés aux victimes de la guerre existent d’autres sites - nés d'initiatives privées et plus ou moins authentiques - qui alertent les historiens. Ces derniers craignent que des visiteurs, toujours plus nombreux, en tirent un frisson nauséabond plutôt qu'une meilleure compréhension de la période…

L’auteur, né en 1943, a vécu avec les spectres de la France collaborationniste et de l’Allemagne nazie. Il reste inquiet devant la montée des extrêmes droites en Europe.