Entre les pro- et les anti- ″Métronome″, la guerre est déclarée. Mais au-delà de cette bagarre d'opérette, une certitude : l'histoire est un enjeu public.

L'historien et éditorialiste publie son grand oeuvre sur les gauches françaises du XVIIIe siècle à nos jours, de Rousseau à Hollande. Où va la gauche aujourd'hui et que reste-t-il de ses idéaux ?

Où l'on apprend que, désormais, le président de la République désigne les panthéonisables, mais que de Gaulle préfère être enterré à Colombey ; que Moulin permet à la droite de se réconcilier avec le Panthéon ; que Mitterrand, contrairement à ses deux prédécesseurs, voit un grand intérêt politique à réactiver les panthéonisations, la mémoire de la gauche et sa propre gloire ; que pour la première fois, une femme - Marie Curie - est honorée dans cette nécropole. Et que Chirac, par crainte de raviver de vieilles blessures, refuse de faire du capitaine Dreyfus un grand homme.

De Provence jusqu'en Alsace, des milliers de soldats venus des colonies sont morts pour libérer la France. Soixante-dix ans plus tard, Paris leur rend hommage. Une douzaine de chefs d'Etat africains devraient faire le déplacement sur la Côte d'Azur à cette occasion.

Les nouveaux programmes d'histoire au lycée tendent à faire communier les adolescents dans les douleurs du passé. Une dérive que pointe Annette Wieviorka.

A l'occasion de la panthéonisation de quatre résistants, la grande historienne de la Révolution et de la république retrace l'histoire mouvementée du monument.