1200 av. J.-C., Anatolie. Un roi mystérieux, une écriture presque oubliée, des soupçons de faux. Le sulfureux archéologue allemand Eberhard Zangger est à l’origine d’une nouvelle controverse. En jeu, l’explication de la fin de l’âge du bronze

Si la république de Turquie a moins d'un siècle, son histoire plonge dans des millénaires riches en civilisations et en conquêtes. L'héritage prépondérant des Ottomans pourrait gommer tout ce qui les a précédés, ma- à l'occasion des 30 ans de l'inscription de la grande capitale des Hittites sur la Liste du patrimoine mondial de l'humanité - un tour des grands sites archéologiques anatoliens permet de constater l'attachement des Turcs aux premiers chapitres de leur histoire.

Que se passa-t-il au Proche-Orient aux environs de 1200 avant notre ère ? Le puissant empire hittite, qui domina l’Anatolie pendant près de quatre siècles et fut le grand rival des Egyptiens, s’effondre, laissant place à une myriade d’Etats, appelés néohittites et araméens. S’étendant sur les territoires actuels de la Turquie et de la Syrie, ils héritent de traditions politiques, culturelles et artistiques impériales et métissées. Le musée du Louvre leur rend hommage au travers d’une magistrale rétrospective mettant en lumière des oeuvres longtemps méconnues.

L’exposition que le Louvre consacre aux Hittites lève le voile sur une civilisation méconnue, établie sur le territoire de l’actuelle Turquie et qui fut un temps la grande rivale de l’Égypte pharaonique. Le déchiffrement de leur langue et de leur écriture fut un véritable exploit.

En prenant pour « grande épouse royale » la fille du roi hittite, Ramsès II consolide les liens avec son meilleur ennemi. Après d’âpres négociations.