Au-delà de la question de l'avant-garde, certains artistes choisissent leur camp. Ils entreprennent de rendre sensible à ce qui est dû aux humains et dont ces derniers sont privés. C'est le désir d'un monde qui ne serait plus perçu à l'aune de la rentabilité, de l'économie, y compris mentale, qui anime alors les oeuvres, porteuses d'un désordre des habitudes communes qui ouvre à d'autres horizons. Sommaire. Panaït Istrati, la grandeur des gueux. Vérité de la légende. Ovnis dans le ciel d'Afrique. A ceux qui entendent Bach pour la première fois. Le progrès à l'envers. Et Manet fit scandale.

Intempestif, Claude Adelen vient de publier cent petites pages consacrées à Victor Hugo. Saluons son courage, son inconscience même ! Il faut oser écrire sur ce grand tonitruant de la poésie française en 2018, au moment où le poème a tendance à se faire sobre ou abscons, plat ou disséminé, rêveur de son côté ou ayant abdiqué toute prétention sociale.

La Maison de Victor Hugo propose une exposition originale pour découvrir les talents des membres de la famille de l'écrivain engagés eux aussi dans l'art ou la littérature. une galerie de portraits passionnante qui court sur cinq générations.

Ses vers sont ancrés dans nos mémoires. Ses personnages de romans sont devenus des noms communs.

En pleine mode de l'occultisme, Victor Hugo devient un adepte fervent du spiritisme. Molière, Socrate, Mahomet ou Bonaparte s'invitent ainsi à son guéridon. Des "dialogues" que l'auteur compilera dans des cahiers, jamais publiés de son vivant. Et pour cause...

Il ne naît pas républicain. Il le devient. L'auteur des "Misérables" est entré en politique avec le Parti de l'ordre. Ce n'est qu'à 47 ans que l'ancien royaliste devient le chantre de la république.