En 2017, les habitants de Belgodère, en Corse, avaient placé Jean Lassalle en tête du premier tour de la présidentielle pour sa défense de la ruralité et ses positions régionalistes. Cinq ans plus tard, la crise sanitaire et l'augmentation du coût de la vie ont balayé ces thématiques.

Sommaire. Quelle place ? Quelles alliances ? Avec quelles forces et quelles faiblesses ? Ces questions essentielles pour l'avenir des Français, les candidats à la présidentielle s'appliquent à ne pas les poser. Alors "Marianne" s'en charge et y répond sans concessions, sans tabous, sans masochisme national non plus. La bataille des géants avec la France en spectateur. Le grand déclassement de la France. "Sortir de la pensée néoconservatrice". Se relever en six leçons. Politique étrangère : faire table rase et table ronde.

Revenu de la Grande Guerre, cet avocat milite dans diverses associations d'anciens combattants, puis glisse dans un nationalisme aveugle. Avant de tomber dans l'extrême droite.

Son projet ? Dépasser le clivage droite-gauche pour fédérer "les républicains des deux rives". Bien avant le macronisme, Jean-Pierre Chevènement, qui vient d'apporter son soutien au président sortant, rêvait déjà, en 2002, de "faire turbuler le système". Vingt ans plus tard, l'aventure solitaire du cofondateur du PS résonne dans la course présidentielle.

Il y a cinquante ans, les différentes forces de la gauche préparaient les échéances électorales de manière unie. Avec des propositions pas toutes obsolètes aujourd'hui.

L’avocat, défenseur des libertés, a lu tous les livres du candidat pour percer "son idéologie et sa méthode de conquête du pouvoir".

Lors d’un entretien télévisé de campagne électorale, Santiago Abascal, le nouveau dirigeant de Vox, le parti d’extrême droite qui s’est imposé comme une force incontournable au Parlement national en radicalisant et divisant à la fois la droite, a accusé la gauche d’avoir remplacé la lutte des classes par la guerre des sexes.

Marine Le Pen est-elle en passe de remporter son pari ? Patiemment, la patronne du RN a policé l'image de l'ancien parti provocateur de son père pour le hisser aux portes du pouvoir. Aux premières loges de cette entreprise de "dédiabolisation", des élus locaux aux parcours politiques tortueux et aux discours consensuels qui masquent des idées d'extrême droite.

On le croyait mort et enterré. Enfoui sous la fin des combats d'idées et le désaveu des partis. Remplacé par cet "en même temps" rassurant présenté en 2017 par Emmanuel Macron comme la seule manière de réconcilier la France en conciliant les contraires. Mais le clivage droite-gauche a la vie dure. Il a refait surface au fil du quinquennat du président sortant dont le discours s'est mué, sous une rhétorique de réforme, en pratique conservatrice. Il ressurgit avec plus d'évidence encore dans les programmes économiques et sociaux des candidats à la présidentielle.

On pourra tout écrire, et avec de solides arguments, sur la médiocrité de cette campagne présidentielle et des têtes d’affiche censées l’animer. On pourra dire que l’Ukraine a bon dos pour mieux critiquer la faiblesse des programmes, ou la lassitude devant le « club des revenants » - Mélenchon-Le Pen-Macron -, et reprocher à ce dernier d’avoir joué le temps guerrier afin de retarder son entrée en lice. Ce qu’on ne pourra nier, éluder ou même minimiser, c’est ce poison lent d’une extrême droite identitaire dont les idées les plus radicales auront infusé comme jamais dans l’espace public.

Retour en force des socialistes, ministres encadrés de près, gestion centralisée des CV... Le mercato des cabinets ministériels en dit au moins autant que la composition du gouvernement sur la méthode Macron et les équilibres politiques, à l'aube de ce seconnd quinquennat.

La récente victoire de Giorgia Meloni en Italie a donné lieu à l’utilisation par de nombreux médias du terme “postfascisme”. Que penser d’un tel concept et, plus largement, de la profusion des néologismes construits avec le préfixe “post” ?