D’un côté, l’idéologie sécuritaire augmente la répression que subissent les classes populaires. De l’autre, police et justice se désintéressent de la criminalité des puissants, qu’il s’agisse de représentants de l’Etat ou d’intérêts privés. Loin de rendre la société plus sûre, ce déséquilibre augmente son niveau d’injustice et de violence, laissant se propager une tolérance générale à l’égard des pratiques illégales.

Le mouvement des gilets jaunes, entamé à l'hiver 2018, est représentatif d'une France coupée en deux. Peuple contre élites, villes contre périphéries, la fracture française est réelle. Sommaire. "Notre modèle de société n'est plus viable". La société ouverte a-t-elle tenu (toutes) ses promesses ? Karl Popper, penseur de la pensée ouverte. Pourquoi le libéralisme n'est pas l'ennemi du peuple. Les limites de l'identité. Le culte dévastateur du "bon vieux temps". Renaud Beauchard, l'actualité de Christopher Lasch. Jean-Claude Michéa : portrait du philosophe en gilet jaune.

Encourager les gens à s’organiser et à devenir acteurs du changement dans la lutte contre les inégalités raciales et économiques : tel est l’objectif de Gordon Whitman, « community organizer ». Interview.

Comment le Mexique peut-il à la fois être la quinzième économie mondiale et occuper les dernières places des classements internationaux en matière de justice civile et pénale ?

L'augmentation des inégalités économiques et sociales depuis les années 1970-1980 est soulignée et dénoncée par de multiples auteurs, groupes sociaux et partis politiques. L’une des causes de cette évolution est la baisse continuelle de la taxation du capital dans les différents pays occidentaux, notamment pour les plus favorisés. Pourtant, les projets en faveur d’une imposition forte et progressive du capital paraissent utopiques. Quelles sont leurs limites ? Y a-t-il une stratégie alternative ?

Le vaste mouvement de mécontentement qui s'est manifesté en France ou travers des manifestations des "gilets jaunes", initiées il y a un an maintenant, témoigne d'un fort sentiment d'abandon d'une partie de la société française. Si les situations des manifestants sont très diverses et leurs revendications parfois disparates, ce sentiment d'être acculé, de se trouver dons une sorte d'impasse socio-économique, est-il étayé par les observations statistiques ?

Mi-novembre 2018 a émergé en France une vogue de protestation d'ampleur inédite depuis plusieurs décennies : le mouvement des "gilets jaunes", réunissant des mécontents de tous horizons ayant en commun d'avoir le sentiment d'être les oubliés du système économique, social et politique en place. Se rassemblant tous les samedis à Paris ou dons les grandes villes françaises, sinon parfois tous les jours sur certains ronds-points, jusqu'à la fin du printemps 2019, les manifestants se sont mobilisés de manière durable - et sont de nouveau descendus dons la rue cet automne.

La récente vague de manifestations contre le racisme a montré qu’une partie de la jeunesse française a le sentiment d’étouffer. Alors que les discriminations liées aux origines sont toujours aussi répandues, il faut prêter attention à ce qui est d’abord une demande d’égalité et de justice. Sommaire. Jeunesses antiracistes, introduction. "The wind of change". Face au racisme, le renouvellement générationnel. Des jeunes contre le racisme. La banlieue comme décor. De "La Haine" aux "Misérables". La France a changé avec eux. De la Marche pour l’égalité aux Indigènes de la République.

Auteur de deux ouvrages traitant du capital, Thomas Piketty déchaîne la critique. Certains voient en l’économiste un visionnaire renversant ; d’autres, un dangereux utopiste. Effet de mode ou le Karl Marx du XXIe siècle ? Ni l’un ni l’autre. Lecture subjective de ses deux ouvrages majeurs.

L'émiettement des classes sociales s'est accompagné d'une individualisation et d'une inflation des inégalités, qui séparent plus qu'elles rassemblent. François Dubet en appelle à l'école et à la sociologie pour "repenser la solidarité".

Une empreinte ne dit pas forcément grand-chose de ce qui en a laissé la trace, rien parfois. Et les grottes d'Altamira ou de Lascaux, que nous disent-elles de ceux qui les ont peintes ? Pas grand-chose, au fond. On interprète. Un squelette découvert ne dit rien (mis à part blessures ou maladies) de la personne qui l'animait. Une empreinte ne correspond sans doute jamais à ce qui en a laissé la trace. C'est pourquoi, dans "Au commencement était...

L’économiste Anne Eydoux montre que la « solidarité active » remet en cause la solidarité publique, en faisant peser sur les allocataires, notamment les femmes, la responsabilité du retour à l’emploi. Elle souligne les difficultés des dispositifs d’accompagnement global et plaide pour une véritable politique de l’emploi.