Il y a cent ans, l'assassinat d'une enfant se trouve au coeur du débat sur la peine de mort. Dans un climat de "crise sécuritaire", la presse agit le spectre de la récidive et dénonce le laxisme de la justice.

Rarement abordé dans la littérature, le suivi clinique de femmes auteurs de néonaticide interroge sur l'accompagnement thérapeutique à mener. En témoigne le cas de mademoiselle Z., dont le diagnostic révèle un effacement de soi et d'autres troubles provoqués par son vécu traumatique. Au-delà du déni de grossesse interviennent également un repli sur une position narcissique de honte, un sentiment de haine envers les hommes et un déni pour la victime.

Au XIXe siècle, les meurtres de nouveau-nés ne sont pas exceptionnels. Célibataires, adultères ou veuves, des milliers de femmes ont été jugées pour ce crime en France. Les archives judiciaires permettent de cerner au plus près les circonstances de leur acte.

Elles sont, dit-on, la meilleure part de l'humanité. Mais, dans le prétoire, leurs juges ont trop souvent fait d'elles des coupables d'office. Sommaire. Le crime au féminin. La Brinvilliers, l'empoisonneuse du Grand Siècle. Violette Nozière, le monstre en jupons. Les sorcières, fiancées de Satan. Femmes pécheresses : mettre fin aux stéréotypes ; entretien avec Claude Gauvard. La détresse des infanticides. Traîtresses à la patrie.

Le jour de la naissance est celui où l'on a le plus de risques d'être assassiné. Et la première année de vie reste particulièrement à risque.

Jon et Robbie en 1993 ont tué le petit James Bulger. Ils avaient 10 ans. Huit ans après, ils viennent d'être libérés.

A 14 ans, elle connaissait déjà le pire de la vie. Pour une injure banale, elle a tué sa meilleure amie. Elle comparaît devant les assises de Nancy.

Patrick Tissier avait déjà été condamné pour viol et meurtre il y a plus de vingt ans. Ses aveux relancent un lancinant débat : comment empêcher la récidive ? Pourquoi la police, la justice, la prison, la médecine s'avèrent-elles incapables d'empêcher de nouveaux drames ? Pourtant, assurent les psychiatres, des moyens de prévention existent.

La justice anglaise n'a rien voulu savoir du passé de Robbie et Jon, les deux enfants assassins du petit James Bulger. Le droit britannique ne s'intéresse qu'aux faits. Pour tenter de comprendre, François Caviglioli est retourné sur les lieux où ils ont grandi. Dans les rues où ils se sont perdus.

Vite - trop vite -, la responsabilité des services sociaux a été mise en cause. Mais dans cette cité de Strasbourg, l'entourage, les voisins effondrés réalisent aujourd'hui qu'ils auraient pu enrayer l'engrenage fatal.

Lisse, impassible, pas une plainte, pas un remords. Qui se cache vraiment derrière l'assistante maternelle de Séoul qui adorait les enfants, sans en avoir jamais voulu ?