Une note confidentielle envoyée à Condoleezza Rice par Zalmay Khakukzad, l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak, brosse un sombre portrait de la réalité irakienne. A mille lieues des discours opimistes de George W. Bush et de Tony Blair.

Les revendications excessives des Kurdes irakiens ont eu pour effet de pousser les Arabes chiites et sunnites à se rapprocher. A terme, ils seront obligés de revoir leur copie.

La vie quotidienne des Irakiens est menacée par l'insécurité, mais aussi - et surtout - par l'instabilité économique. Voilà pourquoi la bonne gestion des ressources pétrolières est désormais cruciale

Les difficultés actuelles permettent aux nostalgiques de l'ancien régime d'espérer le retour à un pouvoir centralisé dirigé d'une main de fer. Mais cela paraît bien difficile, car le fédéralisme et la démocratie ont gagné du terrain.

Neuf ans après la chute de Saddam Hussein, les tensions sont à leur comble. Elles risquent de plonger l'Irak dans une vague de violences qui n'épargnera pas les pays voisins.

Dix ans après la chute de Saddam Hussein, les nouvelles élites du pays se livrent à une orgie de détournements de fonds.

Trois députées irakiennes proches du pouvoir se chargent de clouer le bec à des opposants peu désireux de se voir humilier en public par des femmes.

En ripostant au référendum séparatiste de septembre 2017, Bagdad a reconquis des territoires et tiré parti de l'usure d'un pouvoir kurde archaïque.

Pour reconstruire l'Etat, le gouvernement irakien doit réintégrer les sunnites, qui ont été marginalisés, négocier un nouvel accord avec les Kurdes et empêcher la mainmise de l'Iran sur les chiites.

Sous la férule de Saddam, les chiites irakiens étaient cruellement opprimés. Aujourd'hui, bien que divisés, ils veulent être associés à la gestion du pays. Quels dirigeants seront-ils ?