L'auteur relit un fragment du journal qu'il tenait dans sa jeunesse pour sauver des moments, des émotions et lectures qui l'avaient touché. L'homme d'aujourd'hui est-il si différent du jeune homme d'hier?

Ce Journal appartient pour l'essentiel aux années 1923-1926, durant lesquelles l'auteur travaille à ce petit chef-d'uvre qu'est La Nouvelle rêvée. Au premier plan, les problèmes du couple divorcé (Arthur Schnitzler et Olga se sont séparés en juin 1921), la relation aux enfants nés du mariage, les amitiés féminines de l'auteur sexagénaire. Soit une série de configurations psychologiques à caractère intime. En s'intéressant particulièrement au " demi-conscient ", Arthur Schnitzler souligne sa différence avec un certain dogmatisme freudien, non sans rendre hommage, simultanément, à l'auteur de L'Interprétation des rêves. Le Journal lui-même porte les traces de la mélancolie, de la nervosité, du malaise dans la civilisation. Au-delà du noyau familial ou post-familial, il évoque, en pointillé, au fil des heures et des jours, la Vienne du défunt Empire et de la République naissante. C'est ce qui donne à l'ensemble sa gravité historique, l'histoire dont il s'agit là étant manifestement exposée, sous le regard de Schnitzler, à une incertitude combien moderne.

Paul Nizon est un écrivain suisse, né le 19 décembre 1929 à Berne. Il commence à publier vers la fin des années 1950. Il vivra à Berne et Zurich comme assistant de musée et critique d'art au quotidien Neue Zürcher Zeitung et à partir de la fin des années 1970 il s'installera définitivement à Paris en tant qu'écrivain libre.

Ayant choisi l'exil, avec sa famille, l'écrivain évoque son départ pour les Etats-Unis dans ce deuxième volume. Il poursuit là-bas sa lutte antifasciste avec une clairvoyance implacable et un investissement personnel indéniable. Il évoque son homosexualité librement assumée, sa lutte contre la toxicomanie, l'indifférence humiliante de son père et sa tentation perpétuelle au suicide.

Réunion de 3 journaux écrits par le poète allemand entre 1899 et 1902, véritables sources de sa prose et de ses vers.

De 1941 à 1943, à Amsterdam, une jeune femme juive de vingt-sept ans tient un journal et y consigne ce que vont être les dernières expériences de sa vie.

En 1918, Ernst Jünger, engagé volontaire, se retrouve en première ligne, jeune lieutenant commandant un détachement d'assaut. Son témoignage est celui de la vie quotidienne de l'unité : les relations entre les hommes, le temps qui passe, la peur, les rapports, les désertions. Un texte de 1925 qui complète Orages d'acier, dans une nouvelle traduction, après celle de 1932.

L'œuvre de Fernando Pessoa est certes un révélateur des innombrables facettes de son génie, mais ce fut souvent sous le couvert d'"hétéronymes" fictifs. Pessoa nous livre ici des pages différentes, dépourvues du paravent de la fiction littéraire. On suit, dans cet autoportrait passionnant, sans complaisance, la progression d'une adolescence chaotique à une maturité magistrale - lente éclosion, traversée par une solitude et une angoisse poignantes, de l'une des personnalités les plus fécondes de notre temps.