Grâce aux nouvelles techniques liées à l'ADN, de plus en plus de "cold cases" sont élucidées. Dans l'Isère, dix enfants ont disparu entre 1980 et 1996. Au lieu de rouvrir ces dossiers, la justice s'apprête à les fermer.

Trente ans après un meurtre, l'ADN d'un suspect a été identifié. Problème : il correspond à celui d'un homme déjà innocenté pour ce crime. La loi empêche en principe toute poursuite. Un cas de conscience inédit.

Le député PS était rapporteur de la commission d'enquête mise en place après les attentats de 2015, qui a rendu ses conclusions début juillet. Elle pointait plusieurs "failles" dans le renseignement. L'attaque de l'église normande en montre de nouvelles.

Nul n'est censé ignorer la loi ! Comment donc s'y retrouver dans la multitude des juridictions.

Avocats et juges forment un couple nécessairement désuni mais à qui le divorce est impossible. La « culture d'affrontement » entre avocats et magistrats s'explique par des missions antinomiques et une pénalisation toujours plus forte des contentieux. Si l'image des magistrats et des avocats n'est pas à l'avantage de la justice, on verra qu'une mauvaise compréhension par l'opinion des missions de ces deux professions explique cette injustice faite au corps judiciaire. Est-ce pour autant que l'état de notre justice, son fonctionnement et son organisation sont satisfaisants ? Certes non !

Les citoyens seront désormais appelés à juger, aux côtés des magistrats, de certains délits. Ainsi en a décidé le parlement. Parce qu'elle est rendue « au nom du peuple français », la justice doit-elle être rendue par le peuple ? Selon que l'on est juré d'assises, juge professionnel ou constitutionnaliste, le regard diffère.

Comme à l'hôpital ou à l'université, la culture du résultat s'est imposée à la justice. Le renforcement de l'autorité hiérarchique et le fétichisme des chiffres qu'elle induit bouleversent le visage de l'institution

Le plan de lutte contre la délinquance sexuelle annoncé par Nicolas Sarkozy met l'accent sur la répression. Cela ne suffit pas, explique le psychiatre Roland Coutanceau.

Un jour à Cannectancourt, Jeannot Rieffle, sans emploi, s'est barricadé dans son pavillon. Le GIGN intervient. La suite : une longue errance dans la machinerie judiciaire indifférente aux moins que rien.

Une fois de plus, le président de la République a volé à son secours en recevant les magistrats en colère à l'Elysée, mais dans les couloirs du Château, on ne cache pas que l'ère de la haute protection présidentielle est révolue.

Dans ces grands livres noirs qu'on remplit dans les commissariats s'écrivent au jour le jour les malheurs des gens, petits ou grands. Conflits, scènes de ménage, histoires de chats ou de chiens. Tout ce que la justice renonce à examiner.