Le chef de la rébellion zaïroise est un homme heureux : il contrôle les plus riches gisements miniers d'Afrique et bénéficie du soutien bienveillant des plus grosses firmes internationales du diamant et des métaux précieux.

A Kinshasa, la majorité de la population, appauvrie par le régime mobutiste, se prépare avec impatience a accueillir le chef rebelle. La classe politique, elle, craint plutôt de voir arriver un nouveau dictateur.

Les désaccords franco-américains sur le sort du régime de Mobutu ont contribué à accélérer le naufrage du régime zaïrois.

Le chef de l'Alliance des Forces démocratiques de Libération, qui contrôlent déjà un tiers du Zaïre, pourrait s'emparer des richesses minières du Shaba. Et il n'y a pas que Mobutu qui se sente menacé.

La population civile de l'ex-Zaïre, devenu le "Congo démocratique", est livrée à l'arbitraire sanglant des chefs de guerre locaux et au pillage des armées étrangères venues secourir le dictateur de Kinshasa, Kabila, ou appuyer les rébellions qui veulent le renverser.

Paris a fait un retournement spectaculaire en faveur du tombeur du Mobutu, au moment où se déroule au Congo ex-Zaïre un conflit que certains considèrent comme la "première guerre mondiale à l'échelle africaine".

Qui a fait assassiner Laurent-Désiré Kabila ? Ses ennemis rwandais et ougandais ou ses alliés angolais ?