Malgré le démenti catégorique de l'Elysée, des rencontres entre l'actuel président de la République et le président du Front national ont bien eu lieu pendant la campagne électorale de 1988.

Il a beau se censurer, il ne sera jamais reçu dans le club des hommes politiques fréquentables.

Le Pen avant Jospin ! Dimanche noir qui a vu le champion de l'intolérance, de la xénophobie et de l'exclusion entraîner derrière lui la France de la peur, l'armée déboussolée des sans-espoir.

Penser l'impensable : Jean-Noël Jeanneney, l'ancien patron de la CFDT Edmond Maire, les politologues Marc Lazar et Etienne Schweisguth, le psychanalyste Michel Schneider et Jacques Julliard livrent leur interprétation du choc électoral que personne n'avait vu venir et qui a mis la France politique cul par-dessus tête.

Provence-Alpes-Côte d'Azur : cette région que tous les étrangers nous envient tant est une terre de contradictions.

L'effet du premier tour de la présidentielle, loin de crédibiliser le Front national comme parti de gouvernement, a au contraire ressoudé ses adversaires.

A chaque région ses mécontents, à chaque mécontent une promesse de Le Pen. Plus que jamais le Front national se nourrit des peurs et des rancoeurs, faisant montre d'une extraordinaire plasticité.

Bruno Gollnisch et Carl Lang ont refusé de sanctionner les dissidents Jacques Bompart, le maire d'Orange, et Marie-France Stirbois. Entre le chef et ses barons, la guerre paraît inévitable.

Face-à-face tendu. Marine Le Pen reproche vivement à son père ses déclarations sur l'occupation allemande. Lui dit avoir été piégé par "Rivarol".

A un an de la présidentielle, Le Pen est plus haut qu'il ne l'était en 2001. Du coup, lorsqu'on suggère qu'il pourrait passer le cap du premier tour, cela ne fait plus rire. Surtout si, à droite comme à gauche, la machine à perdre se remet en route...

Ses concurrents, Sarko, Ségo, Bayrou, parlent tous de rupture ! Lui, le candidat de l'extrême droite, en conclut qu'il peut devenir le personnage central de la campagne.