Le 26 avril 2017, le parking de l'usine Whirlpool, à Amiens, devenait le théâtre du duel de l'entre-deux-tours opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Devant les salariés en grève et menacés de licenciement, les candidats à la présidentielle offraient un show politique, plusieurs promesses et deux visions de l'avenir. Cinq ans plus tard, alors que le même choix est à nouveau proposé aux Français, le site industriel, à l'arrêt après deux reprises fantômes, s'éteint à petit feu.

Il faut renvoyer Le Pen dans les ténèbres de notre histoire, d’où elle vient. Tout ce que peut dire Macron ces jours-ci n’a guère d’importance. Le bulletin qui portera son nom ne sera qu’un instrument technique pour nous éviter le pire. Sommaire. Le vrai visage de Marine Le Pen. Du glissement autoritaire à la tentation libérale. Purges et discrimination : le projet du RN. A Argenteuil, "on ira voter à reculons". A Chalindrey, le choix du vote "coup de poing". Minage de l'UE et alliances d'extrême-droite. "Les législatives ? Une chance de se sortir du choix du second tour".

Avec un peu plus de quatre points d’avance sur Marine Le Pen, Emmanuel Macron a déjoué les pronostics alarmistes qui portaient la candidate d’extrême droite quasiment à sa hauteur. Le président sortant peut-il perdre ? Comment, dans les deux semaines d’entre-deux-tours, peut-il convaincre et la gauche et les abstentionnistes de le rejoindre ? La question de sa capacité à mobiliser un électorat élargi est d’autant plus cruciale que, jusqu’à présent, Emmanuel Macron a tracé sa route à son habitude, en solitaire et selon son propre agenda. Sommaire. Un besoin de clarification, éditorial.

Il y a tout juste vingt ans, Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle, à la surprise générale. Dans les jours qui suivirent, des manifestations furent organisées dans toute la France, ses idées et ses valeurs largement dénoncées, et le président du Front national se voyait écrasé le 5 mai avec plus de 82 % des voix contre lui. Vingt ans plus tard, sa fille est en finale pour la deuxième fois consécutive, et l'effet de surprise a disparu - ce qui en dit long sur la pénétration des idées d'extrême droite au sein de la population.

Marine Le Pen avait deux semaines pour convaincre les électeurs que le péril Macron était plus fort que celui représenté par sa propre candidature, ses idées, son nom de famille. Entre dédiabolisation à grande échelle et dérapages lors desquels le RN a rappelé ce qu'il est vraiment, elle semble être tombée à mi-chemin : 41,5 % des suffrages exprimés. Plus haut que jamais, mais encore épouvantail. Voici le récit de ses deux dernières semaines.

Loin du discours public d'une campagne réussie, en interne, l'entre-deux-tours a ressemblé à un chemin de croix pour la candidate RN.

Rendez-vous, coups de fil, attitude de bonne élève... L'ex-candidate RN joue la coopération avec Emmanuel Macron et ses troupes. Mais, loin de s'acoquiner, comme le dénonce la gauche, Marine Le Pen veut surtout apparaître comme la seule issue possible. Peut-être même avant 2027.

Avec quelle France le reste du monde parlera-t-il ? Et dans quelles conditions ? Quelques jours avant le second tour, la presse internationale s’interroge sur les conséquences de la victoire d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen à la présidentielle. Pour l’Europe, la question est vitale, vu le poids de l’Hexagone dans l’Union. Ailleurs, la perspective d’une victoire de la candidate du Rassemblement national fait trembler les institutions internationales. Sur le plan intérieur, les deux projets dessinent une France bien différente. Sommaire. L’Europe croise les doigts pour son champion.

A deux semaines du premier tour de la présidentielle, les sondeurs et les experts persistent à écarter l'hypothèse d'une entrée de Marine Le Pen à l'Elysée. Un aveuglement généralisé alors qu'à l'évidence la menace d'une victoire du FN n'a jamais été aussi forte.

En plaçant Emmanuel Macron en tête du premier tour de la présidentielle, les Français ont exprimé un profond besoin de renouvellement du système politique. Si l’Europe souffle, certains craignent un revirement comme aux Etats-Unis avec la victoire de Marine Le Pen. Quel que soit le résultat, le malaise suscité par l’ampleur du vote FN persistera. Sommaire. Un chantier titanesque attend le futur président (vu d'Allemagne). Attention au syndrome Hillary Clinton ! (vu des Etats-Unis). A l'étranger, sanction pour les extrêmes. Brexit : Macron inquiète les britanniques.

Intérieur, Justice, Education, Santé, Economie et Droits des femmes : vous avez élu des "ministres idéaux" pour chacun de ces portefeuilles. Nous leur avons demandé de plancher sur les programmes du Front national et d'En Marche!, histoire d'avoir leur sentiment sur ce qui nous attend.