A force de voter des lois antiterroristes en urgence, ne risque-t-on pas d'escamoter durablement certaines libertés individuelles ? La loi "PNR" est au coeur de cette polémique au Parlement européen. Nous avons demandé à nos sources d'en décrypter les enjeux officiels... et officieux.

Ces derniers jours, éditos, analyses, reportages se sont multipliés à l'étranger pour décrire un monde en plein bouleversement en termes de libertés publiques, de diplomatie... Sommaire. La vie privée sur Internet, c'est fini. Le risque d'une droitisation des esprits. La sécurité au prix fort. Réagissons vite ou il sera trop tard. Le 13 novembre pire que le 11 septembre.

Etat d'urgence, couvre-feu et déclaration de guerre au terrorisme : après l'attaque du 24 novembre 2015, les autorités ont vivement réagi. La sécurité oui, mais à quel prix ?

Du Venezuela à l'Egypte, d'Istanbul au Cameroun, de Bakou à Pékin, on fait taire de plus en plus les voix dissonantes et les crayons trop libres. Face à cet éteignoir, Amnesty International tire le signal d'alarme en organisant l'opération "10 jours pour signer". "Courrier International" s'associe à cette initiative en publiant un dossier consacré aux menaces qui pèsent sur les libertés civiles dans le monde. Sommaire. Russie : "Nos droits subissent une attaque en règle". Amnistie pour Snowden !. Maghreb : vous avez dit "homosexuels" ?. Burundi : les médias comme arme de résistance.

Voilà plus d'un an que la France vit au rythme des états d'urgence. Et c'est bien parti pour durer encore un moment. Faut-il s'en inquiéter ou être rassuré ? Derrière les postures indignées et les coups de com politiques, quel est vraiment le bilan de ce régime d'exception ? "Causette" fait le point.

La société industrielle est devenue une machine folle qui prive les individus de leur liberté et de leur créativité : le constat d'Illich, grande figure de la contre-culture des années 1970 et inspirateur de l'écologie politique, a-t-il vraiment perdu sa pertinence ?

″En matière de sexualité, l'Etat occidental est violent et arbitraire″, affirme la juriste Marcela Iacub. Portrait d'une chercheuse sulfureuse.

A priori, libres, nous le sommes : nos institutions démocratiques et le confort matériel des pays occidentaux nous ouvrent à une infinité de choix de vie. D'où vient alors le sentiment d'être trop souvent dessaisi de son existence ? Nous voyons notre autonomie réduite à peau de chagrin par les contraintes professionnelles, les chaînes familiales, l'organisation industrielle des loisirs ou tout simplement le poids des conformismes. C'est que la liberté ne nous est jamais acquise, disent justement les philosophes depuis Socrate.

Il y a comme un hiatus au coeur de l'époque. D'un côté, les moeurs individualistes, démocratiques, consuméristes ne cessent de nous rappeler à notre liberté de choisir - du menu de notre petit déjeuner à la personne avec qui nous nous marions en passant par notre carrière. Mais, de l'autre, la philosophie a remisé au placard l'idée d'une libre volonté. Après Marx et Freud, il n'est plus possible de croire que nos décisions nous appartiennent véritablement : ce sont les logiques de classe et les pulsions inconscientes qui seraient aux commandes.