Les Maliens ont parcouru un long chemin avant de parvenir à une gouvernance consensuelle. Socialisme d'Etat, partis uniques, milice répressive, carnages... Rien ne leur a été épargné. Mais tous ces sacrifices n'ont pas été vains. Ils ont contribué à forger une conscience politique qui est venue à bout d'un régime réfractaire au changement.

Amadou Toumani Touré quittera le pouvoir à la fin de son second mandat, en 2012. Qu'ils revendiquent son héritage ou qu'ils contestent son bilan, les prétendants au fauteuil présidentiel sont nombreux. Jamais l'issue d'une élection n'aura été aussi incertaine.

Nord du Mali. Les salafistes touareg, alliés à Aqmi, l'emportent sur les indépendantistes.

Le second mandat du chef de l'Etat s'achève dans dix-huit mois et, déjà, les esprits se concentrent sur la prochaine échéance électorale. Pourtant, d'ici là, des questions majeures figurent dans l'agenda politique : réforme des institutions, débat sur le futur code de la personne et de la famille...

Tout un symbole. Le 3 avril 2011, c'est une femme qu'Amadou Toumani Touré a nommée à la tête du gouvernement. Mariam Kaidama Cissé succède à Modibo Sidibé, démissionnaire.

Dans un an, à l'issue de l'élection présidentielle d'avril 2012, Amadou Toumani Touré ne sera plus au pouvoir. La bataille pour sa succession, très disputée et indécise, est lancée.

Quelques mois avant la présidentielle d'avril 2012 et le départ d'Amadou Toumani Touré, le pays s'apprête à changer d'ère. Sécurité, grands travaux, économie, tourisme... Les défis ne manquent pas pour la classe politique, qui se prépare à une élection historique.

Au Mali, ils seront nombreux à se disputer la succession du chef de l'Etat, le 29 avril 2012. Parmi les favoris, l'ex-patron de l'UEMOA, convaincu que cette nouvelle tentative sera la bonne.

Ils ont fait un coup d'Etat contre le président Amadou Toumani Touré et mis à bas la démocratie. Alors que la rébellion touarègue fait rage dans le Nord, les putschistes ont voulu punir le chef de l'Etat pour sa trop grande passivité.

Dans le septentrion, ce ne sont plus les rebelles touaregs mais les islamistes qui ont pris le pouvoir. A Gao ou à Tombouctou, les émirs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique se déplacent à leur guise. Et inquiètent toute la sous-région. Négocier ou intervenir ? Il va falloir choisir...

Rien ne le prédestinait à prendre la tête des putschistes le 21 mars 2012, mais le capitaine Sanogo a pris goût au pouvoir. Malgré le retour à l'ordre constitutionnel.

Pas un mot, pas une déclaration officielle. Réfugié à Dakar depuis le 20 avril 2012, l'ancien président Amadou Toumani Touré fait profil bas. La situation dans son pays, il la suit de près mais refuse de la commenter.