Contre toute attente, la position de la France sur l'accord commercial a évolué. Les arguments écologistes et l'attitude du président brésilien y sont pour beaucoup.

"La division internationale du travail fait que quelques pays se consacrent à gagner, d'outres à perdre." La phrase ouvrant l'essai historique d'Eduardo Goleono "Les Veines ouvertes de l'Amérique latine", paru il y a cinquante ans en 1971, est toujours d'actualité. Inès Trépant analyse ici l'Accord UE-Mercosur conclu en juin 2019 et actuellement toujours en phase de ratification.

La présidente de la Commission européenne est bien décidée à sceller cet accord de libre-échange au début de décembre. La France cherche à l’empêcher, mais elle est de plus en plus isolée, écrit ce journal allemand.

Alors que les négociations s'accélèrent sur le traité entre l'Union européenne et cinq pays d'Amérique latine, les fractures apparaissent au grand jour. L'enjeu géopolitique est considérable.

Les agriculteurs français redoutent légitimement de subir la concurrence de l'agrobusiness sud-américain si l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur devait être conclu. L'enquête se conclut par l'article intitulé "Ils sont plein à avoir envie de tout casser" et la chronique de Périco Légasse "Mercosur ou une haine certaine haine de la France".

Il y a un an, les agriculteurs se soulevaient. Notamment après que l’abolition des droits de douane sur les denrées ukrainiennes s’était traduite par une chute des prix en Europe. Le 6 décembre, la Commission a pourtant fait aboutir la négociation d’un accord de libre-échange avec plusieurs États d’Amérique du Sud. En France, sa ratification compromettrait plus encore la situation des paysans et la souveraineté alimentaire. Détails. Pas de chiffres.