Les hésitations de la chancelière agacent l'Allemagne et inquiètent l'Europe.

Fini l'euphorie au pays au Mondial. La vague de réformes adoptées ces dernières semaines par la coalition mécontente presque tout le monde, affaiblit le pouvoir et aiguise des ambitions rivales.

Les compromis franco-allemands destinés à préserver leuro afin déviter une fracture européenne placent le couple franco-allemand à la charnière de lUnion européenne. Les représentations nationales allemandes et françaises différenciées à propos de léconomie sociale de marché, mais aussi du positionnement dans la mondialisation, structurent pourtant les stratégies respectives et les compromis négociés pour gérer la crise de leuro qui se prolonge depuis 2010.

Pourquoi observe-t-on en Allemagne des attitudes d'accueil aussi bien que des manifestations de rejet vis-à-vis des réfugiés qui arrivent en masse depuis cet été 2015 ? Sur un sujet aussi complexe, aucune explication n'est simple.

La grande coalition dirigée par Angela Merkel marque des inflexions sociales notables. Pour autant, leur ampleur devrait rester limitée.

Sous l'impact de la politique migratoire de la chancelière, l'Union (CDU-CSU) au pouvoir chute à 34% dans les sondages - son score le plus bas depuis 2012. La tendance peut-elle encore être inversée ?

Les trois élections régionales du 13 mars 2016 ont valeur de test pour la chancelière. Sa politique d'accueil des migrants a sapé sa popularité. Grâce au futur accord avec la Turquie, elle espère pouvoir rebondir. Sommaire. La chancelière imperturbable. S'allier avec les Verts ?. "Le néolibéralisme est le terreau de l'extrême droite".

La diffusion à la télévision d'un billet satirique qualifiant le président turc de "pervers, pouilleux et zoophile" est devenue une affaire d'Etat.

Tant que la chancelière reste au pouvoir, le mouvement de droite populiste Alternative pour l'Allemagne aura le vent en poupe.

Le parti de la chancelière a été devancé par l'extrême droite lors de l'élection du 4 septembre 2016 dans le Land du Mecklembourg, fief d'Angela Merkel. Un scrutin local qui s'est transformé en une débâcle de portée nationale, écrit "Der Spiegel".

La chancelière devra s'entendre avec un président qui l'a ouvertement critiquée avant même d'être investi. L'avenir de l'Allemagne et celui de l'Europe en dépendent.

Le candidat social-démocrate qui affrontera Angela Merkel aux élections législatives du 24 septembre 2017 n'a aucune chance de gagner, assure un grand éditorialiste.