C'est en feuilletant un ouvrage des années 1950 destiné aux ménagères néerlandaises que Roos Quakernaat a eu l'idée de sa série "A Proper dish", présentée au Festival international de mode et de photographie à Hyères. Elle y revisite les carcans qui entravent encore les femmes en mettant en scène des modèles dans des postures incongrues et en plaçant en contrepoint de ces corps déchaînés des clichés d'intérieurs.

Depuis son ouverture il y a vingt ans, le pionnier français des concept stores a été maintes fois copié, jamais vraiment égalé. Pointu sur la mode, éclectique dans ses propositions, le magasin parisien s'appuie sur un large stock et une offre sans cesse renouvelée qui font tout son attrait.

En 1997, le très radical Martin Margiela devient pour six ans directeur artistique d'Hermès femme. Au Momu, une exposition revient sur cette riche période avec un parti pris grisant : faire dialoguer les créations du Belge pour le sellier français avec celles réalisées pour sa propre maison, Margiela.

Se lancer vite, capitaliser sur son nom, inventer son métier : les modèles de réussite sont en plein bouleversement. Dans la mode, une nouvelle génération bouillonnante vient bousculer l'ordre établi, en maîtrisant à merveille les codes de la viralité et les arcanes des réseaux sociaux.

La France fait figure d’exception dans le monde de la mode, avec une législation et des marques qui s’engagent contre la maigreur. Un modèle pour l’étranger ? Ce magazine allemand s’interroge.

Cette semaine, le cool se demande pourquoi le tacos cartonne dans les quartiers, s'arrête sur le polo, uniforme sportif détourné par les fachos, et redécouvre Céline Dion en icône avant-garde. Il vogue aussi avec le DJ producteur Kiddy Smile, et explore les liens entre sexisme et bouffe avec Nora Bouazzouni. Pour commencer, focus sur les filles des eighties.

Adward Enninful, un styliste noir et homosexuel, vient de prendre la tête du très conservateur mensuel Vogue UK. En plus de relever les ventes, sa mission sera d'incarner une mode plus contemporaine, qui a soif de beauté non conventionnelle et de diversité.

La valeur n'attend pas le nombre des années. L'adage se vérifie encore quand de jeunes gens n'ayant pas même passé le brevet des collèges achètent ou revendent plusieurs centaines d'euros tee-shirts ou sweats issus de collaboration entre marques de streetwear pointues et grands noms du luxe. Alimentée par les réseaux sociaux et quelques rappeurs influents, cette frénésie est en train de recomposer le marché de la mode et de créer une génération de consommateurs ultra-avertis.

Fini les années où la pub et les marques devaient faire rêver pour vendre. Dans la mode comme ailleurs, l'époque veut de "l'authenticité". Une valeur complexe, qui tient parfois du storytelling mais raconte surtout un changement de position du consommateur.

Longtemps ringarde et cataloguée cheap, la simili-fourrure, summum du cool cet hiver, est en passe de détrôner la vraie. Entre prise de conscience éthique, innovation technologique et créativité exacerbée, tous les ingrédients du succès semblent réunis dans le grand chaudron de la fabrique de la mode.

Elle tient un blog depuis l'âge de 8 ans et vient de quitter la tête du magazine qu'elle a fondé à 13 ans "pour laisser la place aux jeunes". Enfin majeure, la Norvégienne Elise by Olsen a une nouvelle ambition : l'art contemporain.

Moins connue que la Central Saint Martins de Londres ou que sa compatriote l'Ecal, l'école de mode LA HEAD, située à Genève, se taille peu à peu une place de choix dans l'horizon du style contemporain. Sa spécificité : encourager la prise de risque et promouvoir une vision décloisonnée de la mode. Visite dans les locaux flambant neufs de la Haute Ecole d'art et de design, au bord du Léman.