Ralentissement, voir même recul, depuis quelques années de la mondialisation que l'on croyait pourtant sans fin. Preuve en est, le ralentissement des flux de capitaux du fait de la diminution des activités bancaires internationales, tout particulièrement depuis la crise de 2007 - 2008, et le changement de stratégie des firmes qui rapatrient en partie leurs approvisionnements et productions. A cela s'ajoute le rejet politique de la mondialisation économique qui est devenu un atout électoral, à l'instar du protectionnisme de Donald Trump élu à la présidence des Etats-Unis.

La mondialisation dessine une nouvelle carte du monde où les grands pôles sont plus proches les uns des autres que de leurs propres arrière-pays, situation que Pierre Veltz appelle "l'économie d'archipel". Les Etats-nations ont alors à relever le défi du maintien de leur cohésion sociale et politique.

On a tort de croire que la mondialisation se nourrit de l'affaiblissement de l'Etat. S'il est vrai que le pouvoir législatif perd du terrain - et avec lui la démocratie -, l'exécutif se porte à merveille, consacrant sa puissance à la construction du nouvel âge global.

Dans les pays riches, la mondialisaiton est perçue comme une machine à produire du moins-disant social.

Qu'en est-il de la réalité d'une société civile mondiale ? Raymond Aron la voyait comme un concept utopique, pourtant, aujourd'hui, celle-ci existe bel et bien.

Comment le rap s'est-il imposé ? Un exemple d'anthropologie globale.

La planète se mondialise. Son passé aussi. Une nouvelle histoire globale, discipline en plein essor, réécrit l'histoire du monde et redonne à chaque continent une nouvelle place dans l'histoire des civilisations

Comme les contours des sociétés, les cadres des sciences humaines évoluent avec la mondialisation. Une vingtaine de chercheurs s'est interrogée sur le ″tournant global″ de leurs disciplines...

La mondialisation est à l'honneur. Employé encore timidement au début des années 1990 pour décrire les interactions croissantes des échanges entre les diverses parties du monde, ce terme désigne aujourd'hui tout un ensemble de processus, économiques, sociaux et culturels au sein duquel se dessine l'architecture d'une politique mondiale.

Chine et Inde furent longtemps les pôles de l'économie mondiale. Après deux siècles d'éclipse, l'Asie regagne la première place sur l'échiquier des nations. La mondialisation devrait-elle être pour autant renommée asiatisation ?

Dans ce dossier, nous avons tenté d'échapper à deux tentations contraires : écrire une histoire à sens unique (après la mondialisation, la "démondialisation" ?), ou une histoire éclatée qui, à force de souligner les tendances contrastées et les vents contraires, finit par brouiller les cartes... Le tour du monde en vingt-huit pages, c'est court, mais c'est justement l'occasion de s'imposer un regard panoramique, de souligner quelques tendances lourdes de cette nouvelle époque, de comprendre les enjeux de cet "acte II" de la mondialisation qui se joue sous nos yeux. Sommaire.