Le déclin des religions laisse-t-il la société sans éthique ? Cet article examine les fondements biologiques, sociaux, métaphysiques de l'éthique d'une société sans "a priori" religieux ou idéologiques.

François Furet s'est plongé, avec passion, dans deux énormes dictionnaires de philosophie politique et morale qui sont fidèles à l'esprit encyclopédique des Lumières.

Au moment où le Parlement français remet en chantier les lois sur la bioéthique et où les pays du Sud deviennent un champ d'expérimentation pour les chercheurs du Nord, il est bon de revenir sur deux questions de base : "A quoi sert un comité d'éthique ? " et "Qu'est-ce que l'éthique ? ".

"Il faut arracher les hommes à la sphère de l'opinion de leurs coteries particulières et privées et les assujettir au tribunal ordinaire du public en général". Ces propos dont l'actualité saute aux yeux concluent ce texte inédit en langue française du plus grand philosophe anglo-saxon du XIXe siècle.

Face aux progrès technologiques majeurs, la bioéthique est encore une discipline à inventer. Alors qu'elle s'efforce de parvenir à une autonomie conceptuelle, elle rend sensible le décalage qui subsiste entre la science et les moeurs, entre la biologie et l'éthique.

Responsable du "Dictionnaire d'éthique et de philosophie morale" qui a connu un large succès, Monique Canto-Sperber se demande ce qu'il en est de la réception de l'éthique et de son usage pratique.

L'enseignement de la morale et l'éducation civique qui étaient au coeur de la politique scolaire française depuis Jules Ferry ont pratiquement été abandonnés alors pourtant que l'Ecole, affirme Christian Nique, a un rôle majeur à jouer pour assurer la cohésion de la société et remédier à "l'ère du vide" qui résulte de l'essor de l'individualisme.