Face aux difficultés économiques, les institutions culturelles doivent, elles aussi, s'adapter. Ajournement de chantiers, suppression d'événements, mise en valeur des collections permanentes... A chacun sa stratégie.

Le ″Livre blanc″ des musées dresse un constat préoccupant sur la réalité de la majorité des institutions françaises.

Donner du sens, rendre visible sans être vu, jouer sur les perceptions, valoriser des oeuvres, des objets, des idées, sans les trahir : tels sont quelques-uns des grands principes de la scénographie, cet art de la mise en espace au service d'un propos. Il existe autant de postures que de scénographes, autant de propositions que de projets d'exposition, qu'elle soit temporaire ou permanente.

Les premières réactions après la publication du rapport d'Alain Seban sur la circulation des oeuvres sont très mitigées.

Place des femmes, homosexualité, représentation des Noirs... Le regard sur les oeuvres d'hier intègre désormais des problématiques d'aujourd'hui. Une nouvelle approche qui a parfois du mal à pénétrer dans les musées.

Isabelle Attard, députée du Calvados, est coauteur d'un rapport parlementaire sur les réserves et collections des Musées de France.

Si l'Etat exerce une fonction majeure dans l'organisation administrative des musées français, la décentralisation, à partir du début des années 1980, n'en a pas moins donné une place croissante aux collectivités territoriales tant dans leur financement que dans la définition de certains de leurs objectifs. Les musées sont tenus de plus en plus, dans leur gouvernance, de dégager des ressources propres, à côté des subventions publiques.

De nombreux musées ont choisi de consacrer, avec plus ou moins de pertinence, leur programmation estivale au ballon rond, en particulier à sa dimension sociale et politique.

Du 26 février au 6 mars 2016, le Centre Pompidou, à Paris, en association avec l'Opéra de Paris, présente une chorégraphie comme une exposition, l'occasion d'une conversation avec la danseuse et chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker sur sa pièce Work/Travail/Arbeid et sur les remises en cause qu'un tel geste peut susciter, tant dans sa pratique que dans celle de l'institution muséale.

Combien coûte une exposition ? Comment les conservateurs obtiennent-ils les oeuvres en prêt ? Quelles tractations, parfois diplomatiques, se jouent avant l'ouverture ? Pour ses lecteurs, "L'Oeil" a mené l'enquête...

La formalisation des travaux communs au sein du réseau Archives en musées permet d'organiser une réflexion métier collective et de diffuser les bonnes pratiques.