Les paléontologues ne s'entendent pas : l'homme de Neandertal s'est-il éteint sans descendance ou s'est-il mélangé avec des hommes modernes, dont il ne différait finalement pas tant que cela ? Depuis quelques années, plusieurs analyses génétiques concluent à la première hypothèse : Neandertal n'était pas de notre espèce. Cette certitude est-elle légitime ?

Le fémur d'un néandertalien archaïque vient de livrer un étonnant secret : il contient de l'ADN d'homme moderne. Preuve, selon des paléogénéticiens, que les ancêtres de " sapiens " auraient quitté leur berceau africain deux cent mille ans plus tôt que ce que l'on croyait.

Au fin fond de la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), dans une salle perdue à plus de 330 m de profondeur qui n'a jamais connu la lumière du jour, un petit groupe de spéléologues découvrait dans les années 1990 de curieux cercles de stalagmites cassées...

Qui était l'homme de Neandertal ? Le représentant peu "civilisé" d'une espèce qui n'a pas eu de postérité ? Ou bien le chaînon manquant entre le singe et l'homme moderne ? Depuis cent cinquante ans, le débat divise les anthropologues. Et la question demeure : quelle place Neandertal occupe-t-il dans l'évolution ?

Europe, il y a 42 000 ans. La population humaine est exclusivement constituée d'hommes de Neandertal, une espèce qui a évolué sur place depuis plusieurs centaines de milliers d'années. Mais d'autres hommes, qualifiés de modernes, ne vont pas tarder à arriver d'Afrique.

Crue ou cuite, la viande rouge a moins de vertus que la viande blanche.

Conseillère du film de Jacques Malaterre, "Ao...", cette directrice de recherche au CNRS veut changer l'image de "brutes épaisses" des néandertaliens.

Qui était ce personnage mystérieux que nos ancêtres ont côtoyé ? Comment a-t-il disparu ? Avons-nous des gènes communs ? D'abord vu comme un sauvage arriéré à l'allure de brute épaisse, les représentations de l'homme de Neandertal sont aujourd'hui réévaluées.

Les découvertes s'accumulent, qui prouvent que Néandertal avait des préoccupations métaphysiques et esthétiques.

Il dérange autant qu'il fascine. L'homme de Neandertal était bel et bien un humain à part entière, doué de conscience et de spiritualité. Mais les dernières études confirment qu'il n'appartenait pas à notre espèce.