Le réalisateur d'"Inception" sort un film fascinant, entre James Bond et physique quantique. Entretien.

Rencontre à Dunkerque avec le réalisateur américain, qui a tourné sa nouvelle superproduction sur les lieux mêmes de la bataille.

Habitué des scénarios complexes, Christopher Nolan impressionne aussi par ses fulgurances esthétiques. Interrogatoire anxiogène, explosion, arrivée dans le désert... Son film sur le père de la bombe atomique enchaîne les moments forts en autant d'images-chocs.

Le cinéaste anglais plonge dans l'esprit d'un personnage complexe et torturé. Mais que nous réserve vraiment son nouveau film ?

Devenu célèbre grâce à la série britannique « Peaky Blinders », l’Irlandais est l’un des acteurs fétiches de Christopher Nolan. A 47 ans, il tient le premier rôle de « Oppenheimer », le nouveau film du cinéaste, où il donne corps à l’énigmatique père de la bombe atomique.

Impressionnant. Pour ses premiers pas dans le film biographique, Christopher Nolan a rendu toute la complexité du personnage de Robert Oppenheimer en signant une oeuvre très personnelle.

13 nominations aux Oscars, un triomphe au box-office : "Oppenheimer" a définitivement confirmé la position unique du cinéaste au sein de l'industrie. Alors qu'il s'apprête à recevoir un César d'honneur, on a parlé avec lui de style, de méthode et du "moment Nolan".

Dès la séquence d'ouverture à l'opéra de Kiev, avec l'enchaînement de trois somptueux travellings arrière brusquement interrompu par un panoramique et le travelling avant qui accompagne l'irruption de terroristes sur la scène, le spectateur est happé dans un tourbillon d'actions dont il n'émergera que deux heures et demie plus tard. Pas de scènes d'exposition. Juste des informations que le héros sans nom (autoproclamé le Protagoniste) glane et recoupe au gré de ses discussions avec les uns et les autres, à mesure qu'il prend la mesure de sa mission. Le spectateur n'en sait pas davantage.

Le réalisateur hollywoodien parle du streaming, des grèves et de la raison pour laquelle son nouveau biopic sur la bombe atomique parle de l’ère de l’IA.

La nullité n'est pas forcément le symptôme d'une incapacité ou d'une déficience, ce peut être aussi, au contraire, la marque d'une maîtrise ou d'une virtuosité, du formalisme suprême: on peut par exemple bâtir une cathédrale pour finalement la faire imploser, la laisser aspirer par un point de fuite jusqu'à sa complète disparition - un vide parfait.