Un "bug" infinitésimal combiné au plus grand des hasards : voilà ce qui nous aurait fait gagner une quantité exceptionnelle de neurones. Thomas Cavaillé-Fol a révisé l'évolution de notre alphabet génétique.

Le fémur d'un néandertalien archaïque vient de livrer un étonnant secret : il contient de l'ADN d'homme moderne. Preuve, selon des paléogénéticiens, que les ancêtres de « sapiens » auraient quitté leur berceau africain deux cent mille ans plus tôt que ce que l'on croyait.

L'ADN mitochondrial contenu dans un fémur néandertalien invite à réécrire l'histoire de la colonisation de l'Eurasie et du métissage entre Néandertaliens et hommes modernes.

Une étude américaine portant sur 2504 génomes suggère que des Homo sapiens eurasiens qui s'étaient métissés avec les néandertaliens sont ensuite retournés en Afrique.

Ce spécialiste de l’ADN ancien, connu pour ses travaux sur le cheval, explore l’histoire du vivant sans la réduire au seul génome. Il défend une approche dans laquelle la nature n’est pas idéalisée et ne s’oppose pas à la culture. Il souhaite pour cela élargir le champ des recherches à toutes les marques laissées par l’homme sur son environnement.

La paléogénétique est en train de bouleverser notre compréhension de la préhistoire et de redessiner notre arbre généalogique : outre les Sapiens et les Néandertaliens, ont surgi les rameaux des Dénisoviens, Homo de Florès, de Luçon ou de Naledi... Mais que sait-on de nos frères récemment disparus ?

Faire parler un minuscule fragment d'ADN trouvé dans le sol. Reconstituer en 3D le cerveau d'humains disparus depuis des centaines de milliers d'années. Analyser la molaire d'un lointain ancêtre pour tout connaître de ses habitudes alimentaires... Dans les labos, scanners, puces high tech ou lecteurs de luminescence percent des secrets encore indéchiffrables il y a cinq ans. Sommaire. La préhistoire revue et corrigée par la génétique. Morphométrie 3D : la paléontologie en mode virtuel. Quand la radioactivité remet les pendules à l'heure. Les dents, une mémoire qui résiste à l'usure du temps.

Il y a dix ans, des paléogénéticiens ont découvert une nouvelle espèce humaine fossile, l’homme de Denisova, uniquement grâce à de l’ADN ancien conservé dans une phalange retrouvée dans l’Altaï. Mais pourquoi ce cousin n’avait-il pas laissé de fossiles plus imposants ? En fait, ils étaient sous nos yeux...

L'analyse, inédite jusque-là, du génome de 94 individus du Néolithique a permis de reconstituer deux grandes familles pour la première fois. Et d'en apprendre plus sur l'organisation sociale de ces communautés...

Une étonnante étude génétique montre un très fort rétrécissement de diversité dans la population dont est issue "Homo sapiens", qui se serait formé il y a environ 900 000 ans en Afrique. Comment s'explique ce goulot d'étranglement qui aurait duré plus de 100 000 ans ? Des personnes seraient-elles devenues stériles ? Cet événement pourrait aussi être lié au début d'une période glaciaire...

Faire analyser son ADN pour connaître ses origines : la pratique s'est aujourd'hui vulgarisée avec succès. Mais remonter le cours de l'Histoire grâce aux gènes est aussi une discipline scientifique, la paléogénétique, qui a étudié les grandes migrations en Europe, du Paléolithique à l'Âge de bronze.

Depuis la découverte, en 1856, d'un squelette fossilisé d'une autre espèce humaine, de nombreuses théories ont fleuri sur la cohabitation de Neandertal et de sapiens. Les travaux du récent Prix Nobel Svante Pääbo ont permis de mieux comprendre ce qu'ils avaient en commun.