Israël comme le Hamas ont rejeté le cessez-le-feu proposé le 23 août par l'Autorité palestinienne. Avec leurs attentats aveugles, les organisations islamistes portent une lourde responsabilité dans l'escalade.

Moins d'un mois après son élection, le président palestinien Abou Mazen semblait en passe de réussir son pari : obtenir un cessez-le-feu du hamas, du Djihad islamique et des Brigade des martyrs d'Al-Aqsa, intégrés dans les forces de sécurité.

Après la victoire aux législatives du mouvement islamiste radical, les Territoires palestiniens frôlent la crise institutionnelle.

Face à une situation humanitaire grave, la tentative d'un gouvernement d'union dans les territoires palestiniens est à saisir.

Dirigé par Ismaïl Haniyeh, le nouveau cabinet de 25 ministres est composé de 12 membres du Hamas, de 6 du Fatah, de 4 indépendants et de 3 représentants des petites formations.

Tandis qu'un cessez-le-feu à Gaza, négocié par l'Egypte, confortait la position du Hamas tant sur le plan régional qu'intérieur, les Nations unies examinaient la candidature de la Palestine comme Etat non membre, présentée par le président Mahmoud Abbas. Celui-ci, très affaibli, se heurte à Israël, aux Etats-Unis et à plusieurs pays européens, mais aussi au scepticisme des Palestiniens eux-mêmes.

Après son élection presque triomphale, le président palestinien devra convaincre tous ses anciens compagnons de lutte de modifier la Charte de l'OLP, qui prévoit encore la destruction d'Israël...

Après le cessez-le-feu qui a mis fin à l'écrasement de la bande de Gaza par l'armée israélienne, le nouveau président américain, Barack Obama, doit tenter d'amener à la négociation des interlocuteurs qui ne se sont jamais reconnus mutuellement. Ce serait de sa part un acte spectaculaire et fondateur

Alors que les militaires israéliens se préparent à affronter les accusations de crimes de guerre portées par les organisations de défense des droits de l'homme, le Hamas a repris le contrôle de la bande de Gaza, crie victoire et lance une véritable chasse aux militants du Fatah