Les pères sont aujourd'hui davantage impliqués durant la période périnatale, non seulement auprès de leur conjointe mais également dans les soins de l'enfant. Ils sont maintenant les bienvenus lors des échographies, prennent part à la préparation à l'accouchement et sont présents lors de la naissance de leur bébé, jusqu'à dormir dans la chambre de suites de couches. D'une certaine manière, la rencontre du père avec son enfant a lieu plus tôt, dés le commencement, et si l'on est à l'aube d'une nouvelle paternité, on pourrait dire qu'il s'agit d'une paternité périnatale.

Bouleversement hormonal, réorganisation des neurones... Ces transformations qui surviennent à la naissance d'un enfant ne touchent pas seulement la mère. C'est ce que montre les premières expériences d'une science balbutiente : la cognition de la paternité.

La mère et l’enfant se portent bien. » Telle fut pendant longtemps la seule appréciation témoignant d’un accouchement réussi. Pourtant, les récits d’enfantement douloureux, y compris en l’absence de problème médical, ne datent pas d’hier, rappelle l’historienne Nathalie Sage Pranchère, spécialiste de l’histoire des sages-femmes : « Dans les années 1920-1930, les mères célibataires étaient souvent victimes de la part des soignants de paroles ou de gestes extrêmement humiliants qui visaient à sanctionner leur transgression des normes sociales. » Sommaire.

A l’Ecole des parents et des éducateurs de l’Hérault, la question de la place du père, de son ou de ses identités traverse nos pratiques quotidiennes. Que nous soyons psychologues au sein des permanences parents-enfants ou médiatrices familiales responsables de visites médiatisées, elle nous interpelle et, parfois, nous pose problème. Les pères viennent de plus en plus nombreux, bien qu’encore de façon minoritaire, demander du soutien ou s’interroger sur leur parentalité.