Défenseur historique de l'Union, il ne croit plus à la volonté des Européens d'avancer

Le président de l'Union est loin d'être un personnage falot.

Le chef de l'Etat veut faire de la présidence française de l'Union européenne, à partir du 1er juillet 2008, un moment spectaculaire de son mandat. Nos partenaires s'inquiètent.

Ils sont tous deux têtes de liste : l'un de l'UMP en Ile-de-France, l'autre du PS dans le Sud-Est. Entre le ministre de l'Agriculture et l'eurodéputé, l'échange est vif

Pendant des années, à droite, il a endossé le rôle du provocateur. Libéral, iconoclaste, ancien éditorialiste à Newsweek, ce pourfendeur du catéchisme gaulliste est régulièrement attaqué de toutes parts. Ses adversaires lui reprochent sa proximité intellectuelle avec les think tanks américains, son soutien affiché à Israël et le fait qu'il ait défendu la guerre d'Irak. Il est également connu pour ses positions en faveur de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.

L'obstacle de Dublin levé, le temps presse pour faire entrer en vigueur le nouveau traité. Les plus optimistes, dont la France, échafaudent des projets. Un peu vite ?

La nomination de deux personnalités effacées, Herman Van Rompuy et Catherine Ashton, aux nouveaux postes prévus par le traité de Lisbonne brise tout espoir de dynamique communautaire. Les Etats-nations restent prédominants.

La méthode pour désigner la future tête du Conseil européen est mauvaise. Elle pèse sur le choix final, qui, faute de débat public, pourrait bien être décevant.

En huit jours, la crise grecque a dégénéré en une crise politique et monétaire majeure. Pour stopper la dégringolade, les pays de la zone euro ont dû dans l'urgence trouver une riposte massive : un plan de 750 milliards. Retour sur une folle semaine.

Institutions, élargissement, budget : depuis que les Français et les Néerlandais ont rejeté le projet de Constitution, les dirigeants européens se divisent sur les moyens de relancer l'Union. Dans chaque pays pourtant, des idées sont lancées. Petit tour d'horizon dans la presse de nos voisins.

Malgré la panne constitutionnelle et les incertitudes de l'élargissement, de nouveaux projets concrets prennent forme. C'est le constat optimiste que l'on peut faire du dernier sommet européen.