Ce sera à la présidence grecque qu'il reviendra de faire respecter les équilibres lors du renouvellement du Parlement et du Conseil européen.

Il arbore le blason de l'eurodéputé compétent et informé. Il symbolise l'Europe qui avance et qui continue malgré tout de croire en son destin. Fort d'un sens pragmatique évident, il milite pour des déblocages tous azimuts sur l'immigration, l'énergie ou le gouvernement économique de la zone euro.

La BCE ne pourra pas continuer à sauver la monnaie unique sans zone euro enfin "fédéralisée".

Oui le député européen a du pouvoir, oui la crise a frappé une Europe non équipée pour la tempête, oui le citoyen de l'Union élira le président de la Commission, oui des solidarités réelles permettront d'organiser la maison. Tel est le credo de Pervenche Berès.

Si l'on en croit les sondages, les élections au Parlement européen, du 22 au 25 mai 2014, pourraient se traduire par une vague populiste. Ces partis souvent issus de l'extrême droite, résolument anti-UE, ont aussi une touche de modernité qui manque aux formations classiques. De l'ascension de Marine Le Pen en France à celle des nationalistes britanniques de l'Ukip en passant par la Hongrie, le seul pays du continent qui ait un gouvernement populiste, l'Union européenne voit avec inquiétude la montée de partis qui ont comme objectif ultime de la démanteler.

L'un est candidat socialiste à la présidence de la Commission, veut réorienter à gauche la politique européenne. L'autre, économiste, doute que l'on puisse changer de politique sans changer les institutions.

Anciens membres contre nouveaux, laxistes contre vertueux : la crise de la monnaie unique révèle une nouvelle ligne de faille au sein de l'UE.

Volcan islandais, crise de l'euro, menace d'éclatement de la Belgique... Autant de phénomènes complexes sur lesquels personne, à commencer par les dirigeants européens, ne semble avoir prise.

La nécessité d'un approfondissement politique de la zone euro fait des progrès au Parlement européen ainsi que dans plusieurs capitales et cercles de réflexion. Ce projet reprend utilement la distinction entre l'union monétaire et le reste de l'Union européenne. Le débat s'est récemment organisé autour dune « assurance chômage » et d'une assemblée parlementaire chargée de conforter la légitimité des décisions des ministres des Finances, exemples qui sont les deux faces d'une même médaille : quel Parlement votant quel budget peut-on envisager pour la zone euro ?

Dans l'introduction à ce numéro spécial de la ″Revue internationale du Travail″, les auteurs retracent les grandes phases de la crise économique dans l'Union européenne depuis 2008 et soulignent le rôle crucial des politiques sociales pour en atténuer les effets sur la population. Toutefois, et les auteurs l'illustrent avec les inégalités entre hommes et femmes, la crise et les réactions des gouvernements ont aussi aggravé les inégalités sur le marché du travail, au sein des pays et entre eux.

L'Union européenne politique, c'est fini. Sauvons la Communauté économique européenne.