Faire payer l'information sur le net, plus facile à dire qu'à faire.

Quatre dirigeants parmi les plus importants quotidiens Libération, le Figaro, le Monde et Sud-ouest. Le patron de Libération compte bien être aux avant-postes de la révolution numérique.

Signature, en février 2013, après trois mois de négociation, d'un accord entre le moteur de recherche américain Google et les éditeurs de presse français comprenant deux volets : le premier sur la création d'un fonds pour l'innovation de la presse numérique doté de 60 millions d'euros sur 3 ans, le second sur la mise en place d'un accord commercial pour l'utilisation des solutions publicitaires d'une durée de 3 à 5 ans. Deux mesures qui concernent exclusivement la presse d'information politique et générale (IPG).

En 2018, la transformation numérique à l'oeuvre depuis déjà deux décennies dans le secteur de la presse n'a pas fini de transformer toute la chaîne de valeur de cette industrie sur ses deux grands métiers : informer et communiquer. La lecture de la presse n'a jamais été aussi massive et fragmentée. Un phénomène illustré par l'expression Atawadac pour "Any time, any where, any device, any content" ou autrement dit "la lecture où je veux, quand je veux, comment je veux, et de ce que je veux".

Comme des ours en équilibre sur un bloc de glace menacé par la fonte, les éditeurs de presse s'activent pour sauver leur industrie. Fascinés par Internet, ils ont d'abord mis en ligne gratuitement les articles pour attirer la publicité. Sans résultat. Beaucoup envisagent désormais de basculer vers un modèle payant. Et tous s'interrogent : comment financer l'information à l'ère numérique ?

Les sites d'information devraient être le nouvel eldorado des éditeurs, en rapportant des millions de publicité. Raté !

Comme son pendant chinois Alibaba.com, Amazon aspire clairement à évoluer au-delà du commerce en ligne.

Décryptage du paradoxe qui s'installe dans le monde des nouveaux médias : alors que réseaux sociaux et les plateformes pour téléphones mobiles, avec leur gigantesque portée, permettent de toucher un lectorat mondial de grande ampleur, cette audience se révèle être fragmentée et tribale. Résultat : les anciens paradigmes de l'investissement doivent être oubliés, le pouvoir appartenant désormais aux créateurs de contenus. Les distributeurs n'ont plus suffisamment d'influence pour devenir des plateformes numériques.