"Picasso primitif", jusqu'au 23 juillet 2013 au musée du Quai Branly. L'exotisme, ce n'est pas mon affaire, confiait Picasso. Et d'en remettre une louche, à la fin des années 1910 : "L'art nègre ? Connais pas!". Un mensonge ? Plutôt une façon de botter en touche. Car Picasso bien entendu n'ignore absolument pas ce que sont les arts extra-européens.

De leur rencontre jusqu'à la disparition du poète en 1963, Jean Cocteau et Pablo Picasso n'ont cessé de communiquer et d'entretenir une amitié aussi bien personnelle qu'artistique. Que l'on pense à leur collaboration sur "Parade" ou aux nombreux clichés les montrant complices lors des corridas qu'ils affectionnaient tant, l'amitié de ces deux grands artistes a traversé le XXe siècle. Toutefois, en dehors des nombreux textes de poésie critique produits par Cocteau et des oeuvres réalisées en collaboration avec Picasso, leur relation, souvent complexe, est mal connue.

A l'initiative du Musée national Picasso-Paris, une soixantaine d'institutions de neuf pays se sont fédérées pour créer cette manifestation géante, qui compte plus de quarante expositions «méditerranéennes», de Malte à Avignon et de Venise à Marseille, échelonnées de 2017 à 2020. En voici quelques-unes qui ont lieu l'été 2018.

Le musée d'Orsay consacre une vaste exposition aux périodes bleue et rose de Picasso. Des oeuvres connues de tous, massivement reproduites mais dont beaucoup n'ont jamais été exposées en France. Pleins feux sur le "premier" Picasso !

Cet été 2023, au Brooklyn Museum, l'exposition "It's Pablo-matic : Picasso according to Hannah Gadsby" passait Picasso au crible d'une critique contemporaine et féministe conduite par l'humoriste Hannah Gadsby. Les oeuvres du maître de l'art moderne voisinaient avec celles d'artistes des 20e et 21e siècles, avant tout des femmes, et étaient accompagnées d'un discours des plus explicites. Frédérique Joseph-Lowery a bien des raisons de penser qu'"It's Pablo-matic" était problématique.

Entrer dans l'atelier, regarder Picasso dessiner, tout au long de sa carrière, tel est le pari fou lancé par le Centre Pompidou à Paris. Près de mille feuilles composent cette rétrospective inédite de l'oeuvre graphique, une des manifestations phares du cinquantenaire de la mort de l'artiste.

À l'occasion de l'année Picasso, qui commémore l'oeuvre du grand peintre espagnol, cinquante ans après sa mort, la presse étrangère revisite l'artiste et ses inspirations. Elle souligne abondamment ses rapports abusifs avec les femmes qui ont traversé sa vie - une question, dont les musées s'emparent, eux aussi. Ainsi que la relation occasionnelle mais créative que Pablo Picasso entretenait avec l'absinthe. Sommaire. L'inspiration aux reflets verts. L'homme qui se servait des femmes.

Pour le 50e anniversaire de la mort du peintre, le 8 avril 1973, retour sur l'un de ses tableaux emblématiques : ce Portrait de Dora Maar, à la fois de face et de profil !

Si cette femme fut la première, avec son frère Leo Stein, à collectionner et soutenir Picasso, elle fut surtout une grande poétesse. Le Musée du Luxembourg, à Paris, raconte comment, aux côtés du peintre, elle inventa un nouveau langage.