Dossier consacré au Niger et aux défis que le pays doit relever à l'orée de 2023. Sommaire. Bazoum face au casse-tête sahélien. Il faut aider le soldat Bazoum. Un Premier ministre très discret... Omar Tchiana, l'homme qui voulait rompre la trêve. Révolution scolaire, l'école avant le pétrole. Faut-il miser sur l'uranium ? "En 2023, le budget de l'énergie sera supérieur à celui de la sécurité". Kandadji, le barrage aux multiples enjeux. Un économiste au service du continent. Là où les murs parlent aux passants.

En quête de neutralité climatique et contrainte de se passer du gaz russe, l'Europe se rue sur la filière et investit à tour de bras. Un pari risqué.

Rarement l'exercice de prévision aura été aussi complexe, alors que l'aléa géopolitique bouleverse tous les modèles du passé. Entretien croisé avec Jean-Christophe Fromantin et Matthieu Courtecuisse.

Voilà maintenant plus d’un an que la Russie a envahi l’Ukraine, entraînant de vives réactions des pays occidentaux, Union européenne incluse, traduites notamment au travers d’une série de sanctions économiques. Ces sanctions, qui touchent en particulier le secteur énergétique (la Russie étant le premier fournisseur de combustibles fossiles de l’Union), ont eu pour conséquence de mettre en lumière l’extrême dépendance des Européens en matière d’énergie. La défense des valeurs démocratiques n’est pas négociable, mais elle a un coût.

Les éoliennes ont mauvaise presse, et leurs avocats se font plutôt discrets, ces temps-ci. Accusées de nombreux maux - au mieux d’être inutiles, au pire d’être nuisibles face au réchauffement climatique – elles sont pourtant indispensables à la transition énergétique, démontre Cédric Philibert dans son livre « Eoliennes, pourquoi tant de haine » (éditions Les Petits matins), publié début mars.

L'Union européenne a nettement durci ses objectifs de développement des énergies renouvelables. Le lobbying de la France pour donner une place au nucléaire n'aura fonctionné qu'à la marge. Détails. Pas de chiffres.

"Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs" s’alarmait Jacques Chirac en ouverture de l’assemblée plénière du IVe sommet de la Terre à Johannesburg, en 2002. Presque 20 ans se sont écoulés depuis et, alors que l’Australie flambe, l’on estime que ses exploitations agricoles ont perdu déjà plus de 20 % de leurs profits malgré les mesures d’adaptation au changement climatique que le pays avait déjà prises.

En mars 2020, Futuribles a lancé une nouvelle série consacrée au climat et à la transition écologique : des enjeux de long terme essentiels qui nous semblaient peu ou mal pris en compte par les gouvernements. Juste après s’est propagée la pandémie de Covid-19, assortie d’une crise économique internationale majeure qui va pousser la plupart des pays du monde à mettre en place des plans de relance pour y faire face.

Au cours de l’année 2020, nous avons ouvert, dans "Futuribles", une série spécifiquement consacrée à la transition écologique et énergétique. Ces derniers mois, plusieurs organisations ont rendu publics différents travaux visant à alimenter le débat relatif à l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050, objectif affiché par la France (et l’Union européenne) pour lutter contre le changement climatique.

Face à l’urgence climatique et au renforcement des ambitions européennes visant à atteindre la neutralité carbone, le calendrier de la transition écologique en France est désormais soumis à de fortes contraintes. Dans ce contexte, plusieurs exercices de prospective ont été entrepris ces dernières années, pour nourrir le débat et donner aux décideurs les éléments de réflexion nécessaires à la mise en œuvre d’une stratégie de transition compatible avec les objectifs de décarbonation du pays.

Souhaitons-nous un long été indien. Pas pour notre moral, mais pour retarder au maximum le moment où nous devrons allumer le chauffage. Parce que le montant des factures va s'envoler, l'énergie devenant une denrée limitée. Nous allons avoir froid. Alors, contre mauvaise fortune, ou plutôt, à défaut de fortune sonnante et trébuchante, nous sommes invités à faire bon coeur et à sublimer le rationnement en lui préférant le terme « proactif » de « sobriété énergétique ».

La défaillance du parc nucléaire, conjuguée aux effets de la guerre en Ukraine, met en évidence les effets pervers de la libéralisation du marché de l'électricité.