Le 2 décembre 2019, au lendemain d'une attaque qui a fait quatorze morts dans un lieu de culte protestant dans l'est du pays, le Premier ministre burkinabè a rappelé l'importance de la cohésion nationale face à la menace jihadiste.

Candidat à la présidentielle, prévue cette année, ce novice en politique, avocat de son état, est convaincu qu'il peut être la clé de la réconciliation nationale.

Dans moins d'un an se tiendra la prochaine élection présidentielle burkinabè. Roch Marc Christian Kaboré n'a pas encore officialisé ses intentions, mais il ne fait guère de doute qu'il va de nouveau briguer la magistrature suprême. Nul doute non plus qu'il tentera de mettre en avant les résultats obtenus par son ambitieux Plan national de développement économique et social (PNDES).

Le 22 novembre 2020, le chef de l'Etat briguera un second mandat face à des adversaires mieux organisés qu'en 2015. La dégradation de la situation sécuritaire lui a laissé peu de répit, mais il défend son bilan pied à pied.

S'il maintient un haut niveau de vigilance face à la pandémie, mais aussi contre le terrorisme, le pays tout entier se concentre désormais sur la relance de l'activité économique et la préparation de la présidentielle et des législatives du 22 novembre 2020. Sommaire. Le Faso face au Covid, plus peur que de mal. La méthode Dabiré. Montrer les muscles ou tendre la main ? Elections, comme un parfum de campagne. Simon Compaoré, Président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) : « Nous devons coûte que coûte organiser les élections ». Le CDP resserre les rangs.

Lors du soulèvement burkinabé ayant mené à la chute de Blaise Compaoré en 2014, un schisme était apparu entre les forces de changement « historiques », au premier rang desquelles les syndicats, et les organisations dites « champignons » qui émergèrent alors. L’effet d’une cassure générationnelle, mais aussi de divergences stratégiques et idéologiques. Qui demeurent sur fond de déception.

Au Burkina Faso, pour financer le recours massif aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), le président de la transition a mis en place, en janvier 2023, un fonds de soutien patriotique. Premier contributeur : le géant français de la boisson, à hauteur de 70 %, soit plus de 33 millions d’euros.

Auteur du deuxième putsch qu'a connu le pays en l'espace de huit mois, il se rêve en nouveau Sankara. Peut-il faire mieux que son prédécesseur dans un pays gangréné par l'insécurité ?

L'islam wahhabite et salafiste a entamé, de longue date, une croisade en Afrique subsaharienne. L'avenir de pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et désormais le Sénégal hésite entre instabilité permanente favorisant tous les trafics, larges accommodements avec l'islam politique et affrontements communautaires. Sommaire. Sénégal : Sonko et les Frères musulmans aux aguets. Burkina Faso : quand le pays des Hommes intègres se désintègre.