Le nouveau président du conseil national de suivi de l'accord (CNSA), en RD Congo, a longtemps été un adversaire radical de Joseph Kabila. Dernièrement, il a mis beaucoup d'eau dans son vin.

Avec son singulier rapport aux faits, le porte-parole du gouvernement amuse et fascine autant qu'il irrite. Au point d'avoir été sanctionné par l'Union européenne.

De l'audace, Bruno Tshibala en a à revendre. Devenu Premier ministre, cet ancien compagnon de route de Tshisekedi rêve de reprendre les rênes du premier parti d'opposition. Peu lui importe qu'il en ait été exclu.

Réputé proche de Joseph Kabila, le président de la commission électorale a longtemps été accusé par l'opposition d'user de toutes les ruses pour retarder les élections.

L'opposant doit-il rester à Bruxelles, au risque de voir sa popularité s'étioler, ou retourner au pays et peut-être mettre sa sécurité en danger? Un choix cornélien après vingt mois d'exil. Sommaire. Katumbi va-t-il rentrer ? Kabila manie la carotte et le bâton.

A la surprise générale, Joseph Kabila a fait de lui son dauphin. Fort d'un solide réseau local, pourra-t-il fédérer son propre camp et, surtout, s'émanciper de la tutelle du chef de l'Etat ?

Cela fait des mois qu'il n'a plus quitté Kinshasa. Historien et intellectuel respecté en RD Congo, Isidore Ndoywel è Nziem vit désormais dans la clandestinité. Comme d'autres membres du Comité laïc de coordination (CLC), à l'origine de plusieurs manifestations hostiles à Joseph Kabila avant la présidentielle du 30 décembre 2018, il avait publiquement réclamé l'alternance et le respect des accords conclus avec l'opposition en 2016.

Il continue de revendiquer la victoire au scrutin du 30 décembre dernier. Et défend une ligne dure face au nouveau chef de l'État, au risque de diviser son propre camp.

Après avoir soutenu Martin Fayulu, candidat malheureux à la dernière présidentielle, l'ex-gouverneur du Katanga va devoir choisir : ménager le nouveau chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, ou s'opposer à lui.

Avec l'armée, Félix Tshisekedi marche sur des oeufs. Ses chefs, puissants et redoutés, ont tous été nommés par son prédécesseur, mais il n'a d'autre choix que de composer avec eux.

Longtemps, le prélat a été déchiré entre sa famille biologique, celle des Tshisekedi, et l'Eglise, à laquelle il a consacré sa vie. Fin mai, son neveu de président l'a nommé à la tête de la Maison civile.

Propulsée à la tête de l'Assemblée nationale en avril, elle s'impose déjà comme un rouage clé de la nouvelle coalition au pouvoir.