Les élections européennes des 23-26 mai ont apporté leur lot de surprises. La première est un taux de participation en hausse pour la première fois depuis 20 ans dépassant 50% (50,95%). Preuve que ce scrutin et ses enjeux ont suscité plus d'intérêt que prévu. La seconde est que la poussée des eurosceptiques annoncée n'a pas eu l'intensité espérée et n'a pas donné lieu au rassemblement souhaité. Leur division en plusieurs groupes subsiste.

Tous deux très actifs sur la scène internationale, Charles Michel et Ursula von der Leyen laissent peu de visibilité à Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, septuagénaire ombrageux et incontrôlable.

En avril 2018, à l'occasion de sa visite d'État à Washington, Emmanuel Macron avait été accueilli en grande pompe par Donald Trump. Quelques mois plus tard, lors des commémorations françaises du centenaire du 11 novembre, la relation entre les deux dirigeants semblait avoir tourné au vinaigre - tout comme la relation transatlantique. Face aux offensives diplomatiques et commercials de Trump, l'Europe contre-attaque !

Emmanuel Macron peut-il endiguer la vague populiste qui frappe l'Europe ? Portrait du Chef d'État français.

Les prochaines élections européennes pourraient permettre aux populistes, aux nationalistes et aux eurosceptiques de refaçonner l'Union européenne de l'intérieur.

Le départ du Royaume-Uni de l'Union et la mise en place du nouveau cadre financier pluriannuel pourraient donner du fil à retordre à la nouvelle présidente de la Commission européenne.

Contre toute attente, les résultats des élection européennes de mai dénotent une remobilisation citoyenne autour du projet européen et une acceptation politique de ses institutions. Mais en venant bousculer les équilibres traditionnels, ils pourraient modifier le poids décisionnel du Parlement européen.