"La France n'a pas vocation à être le gendarme du monde et à intervenir selon son caprice"

Très engagées en Afrique et en métropole, les forces françaises sont au taquet. Difficile d'envisager l'envoi de troupes au sol contre Daech.

Face aux attentats, le président de la République a totalement modifié le discours militaire traditionnel.

Des flics tellement en colère qu'ils descendent dans la rue (Le jour où la police a crié « Assez ! »), des magistrats en état de sidération, des profs régulièrement agressés (Violences à répétition dans les lycées. Profs : ras le bol d'être des punching-balls), des matons à bout, des militaires en manque de reconnaissance (Crispations militaires)... Les agents publics sont en première ligne face à la montée de la violence alors même que le sommet de l'exécutif donne le spectacle du délitement de l'autorité.

Malgré les victoires au Mali ou en Libye, les militaires - notamment l'armée de terre - sont à bout. Subissant des coupes budgétaires incessantes, nos forces armées doivent s'en remettre au système D pour fonctionner. Des hauts généraux aux hommes de rang, les professionnels de la guerre s'interrogent sur leur place dans la société française... Enquête.

Tout en sobriété dans l'épreuve, il est l'"Helmut Schmidt de la France", salue "Die Zeit". Mais une telle attitude n'avait pas assuré à l'ancien chancelier disparu récemment une popularité suffisante pour rester au pouvoir.

Pays le plus impliqué contre les groupes islamistes au Sahel, la France est aussi, juste après les Etats-Unis, le principal acteur de la lutte contre Daech.