L'armée française est-elle bien préparée aux défis qui sont les siens ? Engagé sur la scène internationale depuis la fin de la guerre froide (al-Qaida, Libye, Syrie, Mali...), elle se trouve désormais aux prises avec des attaques terroristes sur le sol français. A l'heure où le budget militaire connaît des coupes drastiques, l'armée française est-elle prête pour ses nouvelles missions ? Qui sont nos ennemis, qui sont nos alliés ? Comment redéfinir les impératifs stratégiques ?

Mali, Centrafrique, Irak, Syrie : jamais pendant la Ve République la France n'avait connu un tel engagement militaire. Le président est-il impliqué dans un interventionnisme dangereux ou sa pugnacité va-t-elle le faire entrer dans l'histoire ?

Avenir du Rafale, réduction du format de l'armée de l'air, abolition de l'arme nucléaire... Ex-ministre en campagne, le président du Nouveau Centre a retrouvé le sens de l'audace.

L'échec de la mégafusion redonne à l'avionneur français des arguments pour devenir le pôle de consolidation des industries nationales de défense.

Malgré le désengagement ordonné par Paris, il reste encore des missions à accomplir pour les 1 500 militaires restés dans le pays. Reportage sur la vie ordinaire au camp de Warehouse.

C'est l'histoire d'une intervention qui n'a pas eu lieu. Les Rafale étaient prêts à décoller, les cibles choisies et les communiqués déjà rédigés. Mais au tout dernier moment, François Hollande a dû annuler l'opération...

Libye. L'intervention militaire contre Kadhafi vise à protéger la population civile, à soutenir la rébellion et à en finir avec le régime de Tripoli. Elle est autorisée par une résolution de l'ONU, placée sous commandement de l'Otan, menée sous l'égide d'une coalition internationale, mais elle est d'abord le fruit d'une initiative venue de Paris.

Si, pour l'expert en stratégie Bruno Tertrais, le livre blanc préserve les moyens de la défense française dans un contexte budgétaire difficile, le général Etienne Copel regrette le choix de sanctuariser la dissuasion nucléaire aux dépens des forces classiques.

La France de 2003 menait l'opposition à l'invasion américaine de l'Irak. Celle de 2014 a poussé Obama à intervenir en Syrie - en vain. Un retournement aussi politique que pragmatique.