La presse étrangère a observé avec attention le premier débat entre les cinq favoris de l'élection présidentielle.

De New York à Canton, en passant par Londres et Berlin, son nom est sur toutes les lèvres et dans toutes les têtes : à l'étranger, Marine Le Pen intrigue autant qu'elle inquiète. Sans coups d'éclat, son ombre plane sur la présidentielle française : la presse internationale s'alarme de voir ses idées s'imposer à un nombre croissant de citoyens, dans une France décidément en mauvais état. Car les conséquences de son arrivée au pouvoir seraient catastrophiques pour l'Europe, affirment nos voisins, directement concernés. Ils vont retenir leur souffle jusqu'au 7 mai 2017.

Le modèle politique disruptif emprunte beaucoup à l'entreprise.

Le candidat du mouvement La France insoumise progresse chaque jour dans l'opinion avec un programme radical, constate ce quotidien britannique, qui y voit une nouvelle surprise dans une présidentielle où rien n'est impossible.

Elu en 1998 avec les voix du FN à la tête de la région Rhône-Alpes, Charles Millon a rejoint la campagne de François Fillon. Un signe de plus de la radicalisation du candidat LR.

La nouvelle ligne de fracture sociale qui divise le paysage politique français et a rendu ses grands partis obsolètes.

Les convergences de fond de leur programme économique l'emportent largement sur les divergences de moyens.

Ces "petits" candidats, bien que légitimés par leurs parrainages, ont pourtant été écartés du débat organisé par TF1, lundi 20 mars 2017. "Marianne" donne la parole à ces six prétendants à l'Elysée atypiques au travers de leur proposition phare.

Ancien ministre (Culture, Santé, Affaires étrangères) dans les gouvernements Juppé puis Raffarin, et cofondateur de l'UMP, Philippe Douste-Blazy se consacre à l'action humanitaire auprès du secrétaire général de l'ONU. Après avoir soutenu Alain Juppé lors de la primaire de la droite, il rallie Emmanuel Macron.

Chacun à sa façon, la primaire et le vote utile sont les témoins de la dérive du système électoral d'une présidentielle à deux tours.

L'obstination du candidat des Républicains pourrait détruire les espoirs de son parti.

Aucun des cinq candidats ne s'approprie directement le défi de la compétitivité - par peur, sans doute, de se brûler électoralement.