Pour la presse étrangère, aucun doute, Marine Le Pen se sent pousser des ailes après la victoire surprise de Donald Trump aux Etats-Unis. Et, même si elle échoue au second tour, elle a déjà gagné, estime "The Spectator". Sécurité, identité, souveraineté, c'est elle qui a imposé les termes des débats à droite. Nicolas Sarkozy incarne mieux que personne cette droitisation du discours, alors qu'Alain Juppé joue la carte de la nuance pour remporter la primaire.

Longtemps donné battu, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a créé la surprise en s'imposant comme le favori pour l'élection de mai prochain. Mais le duel avec Alain Juppé s'annonce tendu, estime cet éditorialiste britannique.

Dans le camp sarkoziste, c'est le temps du sauve-qui-peut. A mesure que la défaite approche, les élus se taisent, se terrent... ou s'enfuient. Récit d'une débandade.

François Hollande a tiré sa révérence sans panache, estime la presse européenne. Quant à Manuel Valls, il doit maintenant relever le défi du rassemblement du PS, affirme "Politico". D'autres candidats, comme Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon ou Emmanuel Macron, sont passés au crible par les médias étrangers.

Unie derrière un seul candidat, l'aile gauche du PS pourrait battre François Hollande, ou Manuel Valls, lors de la primaire en janvier 2017. Sauf que, avec Montebourg, Hamon, Lienemann et Filoche, elle compte quatre rivaux, qui se connaissent depuis trop longtemps pour accepter de s'effacer au profit de l'un des trois autres...

L'ex-président de la République, membre du Conseil constitutionnel, qui a été ministre (Budget, Intérieur, Economie) et député plusieurs fois, et maire pendant vingt ans de Neuilly-sur-Seine, se prétend, comme Donald Trump, hors système. Ah bon ?

Si leur champion perd la primaire, nombre de supporteurs de l'ex-président assurent qu'ils voteront Le Pen en mai prochain. Les proches de Juppé refusent d'y croire.

Décidé à démissionner de Matignon pour se lancer dans la course à l'Elysée, Manuel Valls n'en a rien fait. Le président lui a en effet laissé entendre que lui-même ne serait peut-être pas candidat. Récit.

Elle a des prétendants mais pas de boussole. La gauche est laminée entre une droite en pleine dynamique et une extrême droite en embuscade. Il y a, bien sûr, les éternelles querelles de personnes. Mais, cette fois, le malaise est bien plus profond : il n'y a plus de socle commun. Mélenchon joue la radicalité avec un certain succès. Macron veut révolutionner la donne politique. Montebourg entend incarner le "sérieux" et Valls prétend rassembler "les gauches irréconciliables", après les avoir fustigées !

Le candidat des Républicains joue la carte de la religion pour rassembler les électeurs catholiques, estime ce journal américain. Une incongruité dans le pays de la laïcité.

Selon cet hebdomadaire britannique, aucun candidat à la primaire de gauche ne se distingue vraiment dans cette campagne. D'autant que le vainqueur a bien peu d'espoir de remporter la présidentielle.

L'élection de Trump ou le succès du Brexit imposent aux analystes la plus grande prudence. Quand la gouvernance vire à l'impuissance, tout devient possible.