Tous les ans, fin septembre, combinaisons lamées, bananes brillantinées et déhanchements pelviens sont de rigueur à Porthcawl, au Pays de Galles. Pendant trois jours, cette station balnéaire surannée est le théâtre du plus grand festival consacré à Elvis Presley en Europe. Depuis 2013, la photographe Clémentine Schneidermann n'a pas manqué une seule édition. Dans son livre "1 Called her Lisa Marie", elle rend hommage aux fervents participants de cette manifestation kitsch et bon enfant qui convoque le King dans l'univers de Ken Loach.

Dans "Elvis", son biopic musical du King, Baz Luhrmann raconte l'Amérique des Trente Glorieuses et la toxicité du show-business, entre grand barnum pop et spectacle forain. Entretien.

En 2019, le réalisateur australien Baz Luhrmann, auteur de films devenus cultes comme Moulin rouge ou, plus récemment, Gatsby le magnifique s'est lancé un défi : retracer et mettre en scène la vie d'Elvis Presley, icône du rock n'roll qui a marqué toute une génération. Après 2 longues années de tournage et de reports, et après avoir été diffusé en avant-première au festival de Cannes, le biopic sort enfin en salle.

De son vivant, Elvis Presley ne s'est jamais produit en Australie. Mais cela n'a pas empêché la "Presley mania" de se développer dans l'hémisphère sud. Une fois par an, depuis 1993, le Elvis Festival rassemble des fans venus de tout le pays dans la petite ville de Parkes. Environ 25 000 personnes se retrouvent au milieu des strass et des paillettes pour célébrer le King durant 5 jours, dan l'autodérision et la bonne humeur.