Les «printemps arabes » avaient allumé, fin 2010-début 2011, une lueur d'espoir en faveur de la démocratie et du respect des droits de l'homme en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Mais ayant tourné court dans plusieurs pays (Libye, Égypte, Syrie en particulier), c'est une période d'instabilité et de violence qui s'est ouverte et qui, sur fond de guerre civile syrienne et de déliquescence du pouvoir en Irak, a permis à des groupes islamistes de prospérer.

Nicolas Sarkozy a longtemps chouchouté le dictateur syrien Bachar al-Assad, pourtant mis au ban des nations. Il en attendait tellement : Union pour la Méditerranée, mirobolants contrats, indépendance du Liban. Raté sur toute la ligne... Aujourd'hui, alors que le régime syrien a tué plus de 3 000 personnes, le président français est l'un de ses plus virulents détracteurs. Christophe Boltanski et Vincent Jauvert dévoilent les ressorts de cette étrange et si longue complaisance, de cette brutale volte-face.

Le grand diplomate algérien et actuel conseiller de la Ligue arabe, ancien représentant spécial de l'ONU pour l'Afghanistan et l'Irak, dresse le tableau des révolutions arabes et de ses derniers bouleversements.

Les pays qui appartiennent à l'ère culturelle et civilisationnelle de l'Islam ont du mal à faire de la démocratie un idéal différent des modes autoritaires de gouvernement : voici une affirmation qui relève du constat. La démocratisation peine toujours à devenir une possibilité crédible de conversion des systèmes autoritaires qui ont dominé et continuent à dominer dans les pays musulmans.

Les récentes révolutions arabes ont mis la lumière sur la place de la femme, un sujet dont le cinéma s'était déjà emparé avant que l'actualité ne le rattrape.

Compilation d'articles parus dans le quotidien français ″Le Monde″, en 2011 et 2012 sur l'islamisme politique qui apparait comme le principal bénéficiaire de la vague de soulèvement survenu du Maghreb au Proche-Orient, baptisée le Printemps arabe. Un fondamentalisme religieux incarné par le courant salafiste, radical mais éloigné de l'islamisme conservateur de l'AKP turc qui inquiète les intellectuels.

Yassin Al-Haj Saleh a 20 ans quand il est arrêté en décembre 1980 pour appartenance au Parti communiste par le régime syrien. Après seize années de détention, le talentueux élève en médecine reprend ses études et devient écrivain. Lorsque la révolte éclate à Damas en 2011, il renoue avec la clandestinité et la résistance. Il trouve refuge en Turquie, où il fonde une association culturelle pour poursuivre son combat. Il est sans nouvelles de sa femme Samira et de son frère Firas enlevés en 2013 par les islamistes.

L'absence de véritable aide internationale fragilise la quête d'une troisième voie, entre dirigisme et capitalisme débridé, dans les pays arabes, et en particulier la Tunisie et l'Egypte. Elle les livre à l'influence d'institutions financières dont la crise, au Nord, n'a pas bousculé les certitudes, et leur propose de recourir aux partenariats public-privé.